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35% des femmes dans le monde victimes de violences

Une écoutante de la plate-forme téléphonique du 3919, numéro d'appel unique destiné aux femmes victimes de violences conjugales. [JACQUES DEMARTHON / AFP]

Les chiffres sont alarmants. Selon une étude, 35% des femmes dans le monde ont subi des violences physiques et/ou sexuelles.

L'OMS (organisation mondiale de la santé), la London School of Hygiene and Tropical Medicine et Conseil sud-africain de la Recherche Médicale ont analysé et synthétisé pour la première fois les chiffres mondiaux des violences contre les femmes. Et leurs conclusions sont catastrophiques.

"A l'échelle mondiale, 35% des femmes ont subi des violences physiques et/ou sexuelles de leur partenaire intime, ou des violences sexuelles exercées par d'autres que leur partenaire", peut-on lire dans le rapport. Selon le site Scientific Americain, qui a eu accès à ces travaux, trois femmes sur dix ont reçu des coups de poing, ont été bousculées, traînées, menacées avec des armes, violées, soumises à d'autres formes de violence de la part d'un conjoint.

Sur l'ensemble des femmes ayant une relation de couple, 30% ont été victimes de violences conjugales (physiques et/ou sexuelles). Ce chiffre grimpe jusqu'à 38% dans certaines régions du monde.

Le rapport souligne aussi que "pas moins de 38% du total des meurtres de femmes sont commis par des partenaires intimes".

En outre, à l'échelle mondiale, 7% des femmes ont subi une agression sexuelle par un homme qu'elles ne connaissent pas. 

 

Différences régionales

Les trois organisations ont également étudié les disparités régionales. Ainsi, l'Asie du Sud-Est (37,7%), la zone "méditerranéenne-est" (37%) et l'Afrique (36,6%) seraient les régions du monde les plus touchées par les violences domestiques.

Le rapport souligne, néanmoins, que l'épidémie de violences contre les femmes ne se limite pas aux pays du sud, l'OMS pointant les chiffres importants des Etats-Unis, du Canada, de l'Europe, de l'Australie, d'Israël…

 

"Un problème mondial d'ampleur épidémique"

Les trois organisations soulignent dans ce rapport les conséquences sanitaires de telles violences. "Plusieurs problèmes de santé importants se manifestent dans une proportion plus élevée chez les femmes ayant subi des sévices physiques ou sexuels", notent-elles.

L'étude évoque ainsi les risques de contraction du VIH, les risques de dépression ou encore le risque d'avoir un enfant de faible poids à la naissance. De même, les femmes ayant subi des violences sexuelles d'un inconnu ont 2,3 fois plus de risques de souffrir d'alcoolisme et 2,6 fois plus de risques de connaitre un état dépressif ou l'anxiété.

Pour l'OMS, les violences faites aux femmes constituent "un problème mondial de santé publique, d'ampleur épidémique, qui appelle à une action urgente".

 

Et en France

En France, une femme décède tous les 2,5 jours et un homme tous les 14 jours, victimes de leur conjoint.  

Selon les chiffres de 2012 du ministère de l'Intérieur, les morts violentes au sein du couple représentent 22% des homicides de toute nature.

Face à ces sombres données, la mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF) doit remettre en octobre prochain un plan de lutte gouvernemental. 

 

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