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Snowden obtient l'asile temporaire en Russie

Photo d'Edward Snowden à Hong Kong le 6 juin 2013 fournie par The Guardian Photo d'Edward Snowden à Hong Kong le 6 juin 2013 fournie par The Guardian [ / The Guardian/AFP/Archives]

L'ex-consultant du renseignement américain Edward Snowden a quitté jeudi l'aéroport de Moscou Cheremetievo, où il était confiné depuis plus d'un mois, après avoir obtenu un asile provisoire d'un an en Russie, et se trouve désormais dans un lieu "sûr", mais inconnu.

"Snowden a quitté l'aéroport Cheremetievo. On vient de lui remettre un document attestant du fait qu'il a reçu un asile provisoire d'un an en Russie", a déclaré à l'AFP l'avocat Anatoli Koutcherena.

Il a précisé que M. Snowden était désormais en "lieu sûr", mais a refusé de donner plus de détails.

"Le lieu où il se trouve ne sera pas divulgué pour des raisons de sécurité car il est l'homme le plus recherché du monde", a précisé l'avocat.

Il a cependant affirmé que M. Snowden s'exprimerait tôt ou tard devant la presse.

"Désormais, il doit passer par une phase de réadaptation. Il est resté assez longtemps dans la zone de transit. (...) Mais bien sûr qu'il va apparaître. Croyez-moi, il sait que la presse est intéressée", a-t-il déclaré, à la télévision russe, montrant le document attestant de l'asile accordé à M. Snowden.

Le nom "Snowden Edward Joseph" figure sur ce document à côté d'une photo en noir et blanc du fugitif américain.

Il a été délivré le 31 juillet et est valable jusqu'au 31 juillet 2014, selon ces images.

Cet ex-employé de la CIA et ex-consultant du renseignement américain, âgé de 30 ans, était bloqué depuis le 23 juin dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo et avait demandé un asile provisoire à la Russie.

Washington a réclamé à plusieurs reprises son extradition vers les Etats-Unis, où il a été inculpé d'espionnage après avoir fait des révélations fracassantes sur la surveillance électronique mondiale effectuée par les Etats-Unis.

 

Asile provisoire

Malgré les demandes américaines, la Russie avait refusé de livrer M. Snowden. Mais ses réactions avaient cependant reflété un certain embarras dans cette affaire, qui la place dans une situation délicate vis-à-vis des Etats-Unis.

Vladimir Poutine a d'ailleurs à deux reprises lié l'éventuel octroi à l'ex-employé de la CIA de l'asile en Russie à la cessation de ses révélations qui nuisent au "partenaire" américain.

Après avoir d'abord fait savoir qu'il rejetait les conditions posées par le président russe, Edward Snowden les avait acceptées, selon des personnalités russes qui l’avaient rencontré le 12 juillet à l'aéroport, dont Me Koutcherena.

Washington a néanmoins laissé planer le doute sur le maintien d'une visite officielle en Russie début septembre avant le sommet du G20 du président américain Barack Obama.

Réagissant après l'annonce de l'obtention d'un asile provisoire en Russie par M. Snowden, un connseiller de M. Poutine, Iouri Ouchakov, a cependant déclaré que Moscou n'avait reçu aucun signal de la part des Etats-Unis quant à une possible annulation de cette escale.

M. Snowden avait formulé le 16 juillet une demande d'asile provisoire en Russie, après une longue période d'hésitation pendant laquelle la piste d'un asile dans un pays d'Amérique latine comme le Venezuela avait été privilégiée.

Le site internet WikiLeaks fondé par l'Australien Julian Assange et qui a joué un rôle actif dans la fuite du jeune informaticien américain, a expliqué que M. Snowden avait quitté l'aéroport "sous la tutelle" de Sarah Harrison, qui l'avait accompagné à son arrivée à Moscou-Cheremetievo.

M. Koutcherena a de son côté précisé que l'Américain était parti en taxi.

"Je l'ai accompagné jusqu'au taxi et il est parti s'occuper de ses affaires", a-t-il dit à l'agence publique de presse RIA Novosti.

 

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