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La justice classe une plainte des 33 mineurs de l'Atacama

Certains des mineurs rescapés de l'éboulement qui enterra vivants 33 mineurs dans une mine chilienne, photographiés le 11 janvier 2010 [Claudio Santana / AFP/Archives] Certains des mineurs rescapés de l'éboulement qui enterra vivants 33 mineurs dans une mine chilienne, photographiés le 11 janvier 2010 [Claudio Santana / AFP/Archives]

Trois ans après l'éboulement qui enterra vivants 33 mineurs pendant 69 jours au fond d'une mine du nord du Chili, le ministère public a classé la plainte qui visait à traduire en justice les propriétaires de la mine de San José.

L'instruction, qui visait à établir l'éventuelle responsabilité des propriétaires de la mine dans ce drame, n'a débouché sur aucune accusation. "Il a été décidé de ne pas continuer (l'instruction), car il n'y avait pas d'éléments pour soutenir une quelconque accusation", a expliqué à la presse le responsable du ministère public de la région de l'Atacama, Hector Mella.

Cette annonce survient quatre jours avant le troisième anniversaire de l'éboulement souterrain qui, le 5 août 2010, avait pris au piège 32 mineurs chiliens et un bolivien par 700 mètres de fond.

Les mineurs sont restés bloqués 69 jours, dont les 17 premiers sans le moindre contact avec l'extérieur, dans la pénombre et en rationnant de maigres vivres, avant un contact établi le 22 août avec la surface, puis une opération titanesque pour leur sauvetage qui captiva le monde entier et coûta quelque 22 millions de dollars.

L'instruction ouverte le 5 août 2010 visait principalement les entrepreneurs Marcelo Kemeny et Alejandro Bohn, propriétaires de la mine. Leur avocate, Catherine Lathrop, a estimé dans un entretien au quotidien La Tercera que cette décision signifiant que ses deux clients "n'avaient commis aucun délit".

Cette plainte avait été émise par les familles de mineurs, assortie d'une demande d'indemnités de plusieurs millions de dollars.

"Ils m'ont enterré une deuxième fois!", s'est écrié jeudi un des mineurs, Mario Sepulveda. "J'ai pleuré toute la matinée, cela illustre le mauvais état de la justice chilienne, ils auraient pu faire beaucoup plus", a-t-il déclaré à l'AFP.

Un autre mineur, Luis Urzua, considéré comme le porte-parole du groupe, a indiqué que leur avocat leur "avait demandé de rester calmes" en attentant le résultat d'une autre plainte pour négligence déposée contre l'Etat en 2011.

Considérant que les conditions de sécurité n'avaient pas été contrôlées avant l'accident, les mineurs exigent une indemnisation de 540.000 dollars (380.000 euros) pour chacun.

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