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Italie: manifestation à Rome de réfugiés érythréens après le naufrage de Lampedusa

Un homme manifeste devant le Parlement italien, le 25 octobre 2013 à Rome [Gabriel Bouys / AFP] Un homme manifeste devant le Parlement italien, le 25 octobre 2013 à Rome [Gabriel Bouys / AFP]

Une centaine de réfugiés érythréens ont manifesté vendredi devant le Parlement italien après le naufrage de Lampedusa qui a fait 366 morts le 3 octobre, essentiellement leurs compatriotes, a constaté l'AFP.

Les manifestants ont réclamé davantage de droits pour les réfugiés en Italie et ont également protesté contre le régime érythréen, dirigé d'une main de fer par le président Issaias Afeworki depuis la proclamation de l'indépendance en 1993.

"Le seul responsable de la tragédie de Lampedusa est le régime d'Afeworki", indiquait une inscription sur un tee-shirt porté par un des manifestants.

"Cela suffit avec la peur, ça suffit avec la dictature", ont crié des manifestants.

Le régime d'Asmara est considéré comme l'un des plus répressifs du monde par les organisations de défense des droits de l'Homme, tandis que l'association "Reporters sans frontières" le classe comme le pire pays au monde en matière de liberté de la presse.

Les personnes qui fuient le pays sont considérées comme des traîtres à la patrie par le gouvernement.

Mais l'ONU estime que jusqu'à 3.000 Erythréens fuient tous les mois leur pays, sa dure répression et sa conscription forcée, à destination du Soudan et de l'Ethiopie.

Les manifestants ont également voulu commémorer la tragédie de Lampedusa, estimant que la cérémonie, organisée lundi en Sicile par le gouvernement italien et en présence de religieux musulmans et chrétiens en l'honneur des victimes, était une mascarade.

"Plus de tragédies en mer", proclamait une pancarte tandis qu'une seconde demandait "Protégez-moi pendant que je suis en vie au lieu de me donner des fleurs quand je suis mort", en forme d'appel aux dirigeants européens.

L'Union européenne se penche en effet vendredi sur la question épineuse de l'immigration illégale lors d'un sommet à Bruxelles.

Les manifestants ont également dénoncé la loi Bossi-Fini sur l'immigration qui en fait un délit pénal.

Plus de 33.000 immigrés sont arrivés depuis le début de l'année en Italie, dont une majorité en provenance d'Erythrée, de Somalie et de Syrie.

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