En direct
A suivre

Inde: une touriste danoise victime d'un viol en réunion à New Delhi

Vue d'une rue où une touriste danoise aurait été violée par un groupe d'hommes, le 14 janvier 2014 à New Delhi, en Inde  [Sajjad Hussain / AFP] Vue d'une rue où une touriste danoise aurait été violée par un groupe d'hommes, le 14 janvier 2014 à New Delhi, en Inde [Sajjad Hussain / AFP]

La police indienne a interpellé un groupe de sans domicile fixe après le viol présumé d'une touriste danoise de 51 ans qui s'était perdue mardi soir dans le centre de New Delhi, ont indiqué mercredi plusieurs responsables policiers.

Cette femme s'est approchée d'un groupe d'hommes pour demander son chemin en début de soirée alors qu'elle tentait de regagner son hôtel situé dans le quartier de Paharganj, une zone d'hôtels bon marché dans le centre de la capitale indienne.

Six d'entre eux, armés d'un couteau, l'ont agressée et lui ont volé ses affaires, selon un responsable policier et le réceptionniste de l'hôtel. Elle était seule à New Delhi où elle était arrivée lundi après avoir visité le Taj Mahal à Agra, ont-ils précisé.

"Nous avons interpellé un groupe d'hommes et nous sommes en train de les interroger", a déclaré le commissaire Deepak Mishra à l'AFP.

"La femme a déclaré cette agression à la police et nous enquêtons. Elle n'a pas voulu subir d'examen médical" pour confirmer le viol, a-t-il ajouté.

"Ils lui ont pris son mobile, ses euros et d'autres objets", a poursuivi le policier.

Selon un responsable de la police du quartier de Paharganj, sous couvert d'anonymat, la victime a été séquestrée pendant trois heures sous la menace d'un couteau, frappée et giflée.

Cette agression présumée d'une étrangère dans une rue longeant la gare de New Delhi, non loin de la très commerçante Connaught Place, pose à nouveau la question de la sécurité des femmes en Inde.

Traumatisée mais calme

"La victime était évidemment traumatisée mais elle a été en mesure de se souvenir du déroulement du crime", selon la police. La victime a quitté l'Inde.

Des policiers devant le commissariat de Paharganj, le 14 janvier 2014 à New Delhi, en Inde [Sajjad Hussain / AFP]
Photo
ci-dessus
Des policiers devant le commissariat de Paharganj, le 14 janvier 2014 à New Delhi, en Inde

"Nous avons identifié quatre à six personnes qui sont les principaux suspects", a précisé le responsable policier anonyme, ajoutant qu'ils semblaient être des "vagabonds".

La touriste semblait calme lorsqu'elle est rentrée à l'hôtel vers 20H30 (15H00 GMT), a dit le réceptionniste de l'hôtel.

"Elle est d'abord venue à la réception me dire qu'elle avait besoin de 200 roupies pour le chauffeur parce qu'elle avait été victime d'un vol", a dit Kuldeep Singh.

La police a recueilli son témoignage en présence de l'ambassadeur danois, a dit son collègue Manish Sharma.

L'ambassadeur du Danemark, Freddy Svane, a déclaré à l'AFP que la victime avait reçu l'assistance de l'ambassade mais n'a pas fourni d'autre détail.

Plusieurs femmes en visite en Inde interrogées dans le quartier ont fait part de leur inquiétude, tout en déclarant être au courant des récentes agressions subies par des femmes dans le pays.

"Je ne me sens pas en sécurité quand je me promène dans la rue et que tout le monde me regarde, mais je ne vais pas arrêter de voyager en Inde pour cela", a réagi Jessica Orpwood, étudiante néo-zélandaise de 21 ans.

Cette nouvelle agression sexuelle intervient une dizaine de jours après le viol présumé d'une Polonaise droguée et violée par un chauffeur de taxi alors qu'elle se rendait dans la capitale avec sa fille de deux ans.

Il y a un an, les Indiens avaient manifesté en masse pour exprimer leur colère après le viol en réunion dans la capitale d'une étudiante, décédée de ses blessures, un fait-divers qui avait jeté une lumière crue sur les violences infligées aux femmes.

Six hommes avaient été arrêtés: un est mort en prison --un suicide selon les autorités--, quatre autres ont été condamnés à mort et le sixième, mineur au moment des faits, à de la prison.

Les cas d'agressions et de viols brutaux continuent cependant de remplir les pages de la presse indienne.

Trois Népalais ont par ailleurs été condamnés à 20 ans de prison le mois dernier pour le viol en réunion d'une touriste américaine en juin dans le nord du pays.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités