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Inde: les assassins de Rajiv Gandhi vont pouvoir quitter la prison

Photo non datée obtenue le 19 février 2014 montrant trois des personnes impliquées dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rajiv Gandhi et dont la remise en liberté a été ordonnée   [ / AFP] Photo non datée obtenue le 19 février 2014 montrant trois des personnes impliquées dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rajiv Gandhi et dont la remise en liberté a été ordonnée [ / AFP]

Le gouverneur de l'Etat indien du Tamil Nadu a annoncé mercredi avoir ordonné la remise en liberté des sept personnes impliquées dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rajiv Gandhi tué le 21 mai 1991 dans un attentat-suicide.

Le gouverneur Mme J. Jayalalithaa a annoncé cette remise en liberté prochaine au lendemain de la décision de la cour suprême indienne de commuer la condamnation à mort de trois des assassins en prison à perpétuité en raison des délais jugés trop longs pour examiner leur recours en grâce.

"Etant donné qu'ils ont passé plus de 23 ans en prison, le gouvernement a décidé de remettre immédiatement en liberté Santhan, Murugan et Perarivalan conformément aux pouvoirs acquis par le gouvernement de l'Etat", a indiqué Mme Jayalalithaa cité par l'agence Press Trust of India (PTI), après une réunion du conseil des ministres de l'Etat du Tamil Nadu.

Le gouverneur a ajouté qu'elle allait libérer quatre autres personnes, dont une femme tamoule, qui purgent actuellement des peines de prison à vie pour complicité dans ce meurtre.

Rajiv Gandhi avait été tué par une terroriste kamikaze dans l'Etat du Tamil Nadu dans le sud de l'Inde. Trois hommes, membres du groupe rebelle sri lankais des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) avaient été condamnés à la peine capitale pour meurtre, ayant été reconnus coupables d'avoir participé à l'organisation de l'assassinat de Rajiv Gandhi.

Le gouverneur a précisé, selon PTI, que ces décisions seraient immédiatement transmises au gouvernement fédéral qui doit les approuver formellement. En l'absence de réponse dans les trois jours, le gouverneur procédera à la libération des personnes concernées, selon PTI.

Le fils du Premier ministre assassiné, Rahul Gandhi, vice-président du parti du Congrès, s'est indigné de cette décision : "si un Premier ministre ne peut pas obtenir justice comment un pauvre homme pourrait-il l'obtenir?" a-t-il demandé lors d'une réunion politique dans le nord du pays.

Selon un avocat des trois ex-condamnés à mort, interrogé par l'AFP, le gouvernement du Tamil Nadu peut libérer des condamnés s'ils ont purgé au moins 14 années de prison. "L'Etat doit consulter maintenant le gouvernement central parce qu'une agence fédérale a enquêté sur ce cas", a précisé l'avocat Yug Mohit Chaudhary.

Rajiv était le fils de l'ancien Premier ministre Indira Gandhi, assassinée en octobre 1984, et le mari de l'Indienne d'origine italienne Sonia Gandhi, actuelle dirigeante du parti du Congrès au pouvoir.

L'assassinat de Rajiv Gandhi avait été considéré en Inde comme une vengeance du LTTE pour un pacte passé en 1987 entre New Delhi et le Sri Lanka pour désarmer la guérilla entraînée et armée par le pouvoir indien dans les années 1980.

Le LTTE a été éliminé en 2009 par l'armée sri lankaise après une sanglante guerre civile de 30 ans.

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