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Une femme sur trois victime de violences dans l'UE

Une femme sur trois résidant dans l'Union européenne a été victime de violences physiques et/ou sexuelles au moins une fois dans sa vie depuis l'âge de 15 ans. [AFP]

Selon un rapport de l'Agence européenne des droits fondamentaux (FRA), une femme sur trois résidant dans l'Union européenne a été victime de violences physiques et/ou sexuelles au moins une fois dans sa vie depuis l'âge de 15 ans.

 

L'Agence européenne des droits fondamentaux (FRA) a dévoilé ce mercredi 5 mars les résultats d'une vaste enquête, la plus importante jamais réalisée, sur les violences faites aux femmes dans l'Union européenne. Les résultats sont alarmants.

Ainsi, 33% des femmes (1 femme sur 3), soit 62 millions, ont été victimes de violences physiques et/ou sexuelles au moins une fois dans leur vie depuis l'âge de 15 ans. Et 5% des femmes (1 femme sur 20) ont été violées.

En outre, 43% des femmes ont déclaré avoir subi une forme de violence psychologique par un(e) partenaire actuel(le) ou ancien(ne). 33% ont été victimes de violences physiques ou sexuelles par un(e) adulte pendant l'enfance. Et 55% des femmes ont été victimes de harcèlement sexuel, dont 32% dont l'auteur était un(e) supérieur(e) hiérarchique, un(e) collègue ou un(e) cliente.

Ces chiffres ne "peuvent et ne devraient tout simplement pas être ignorés", souligne Morten Kjaerum, directeur de la FRA, dans un communiqué. "On a besoin d'agir", a-t-il également ajouté lors de la présentation du rapport.

 

Différences majeures selon le pays

L'Agence relève également des disparités entre les pays. Les Etats d'Europe du Nord enregistrent les chiffres les plus élevés : 52% des femmes (plus d'1 femme sur 2) disent avoir été victimes de violences au Danemark, 47% en Finlande, 46% en Suède et 45% aux Pays-Bas.

Les pays du sud de l'Europe affichent eux les chiffres les plus bas : 22% des femmes disent avoir victimes de violences en Espagne, à Chypre et à Malte.

La France se situe dans le triste peloton de tête avec 44% des femmes déclarant avoir été victimes de violences physiques et/ou sexuelles depuis l'âge de 15 ans.

Selon la FRA, ces différences par pays s'expliquent par différents facteurs, notamment le fait qu'une égalité des chances plus  aboutie, comme dans les pays nordiques, peut pousser les femmes à parler plus facilement.

Face à ce "phénomène omniprésent", l'Agence européenne appelle les Etats membres de l'UE à ratifier la Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre les violences à l'égard des femmes et la violence domestique (Convention d'Istanbul).

 

Plus de 42.000 femmes de 18 à 74 ans ont été interrogées lors d'entretiens individuels en tête à tête sur leurs expériences depuis l'âge de 15 ans et au cours des 12 mois précédent, entre mars et septembre 2012. 

 

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