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Cameron veut réformer les liens entre son pays et l'UE

Le Premier ministre britannique David Cameron et la Chancelière allemande Angela Merkel au salon international des technologies de hanovre le 10 mars 2014 [John MacDougall / AFP/Archives] Le Premier ministre britannique David Cameron et la Chancelière allemande Angela Merkel au salon international des technologies de hanovre le 10 mars 2014 [John MacDougall / AFP/Archives]

Le Premier ministre britannique David Cameron a résumé dimanche les principales réformes des liens entre son pays et l'Union européenne qu'il souhaite obtenir dans la perspective d'un référendum qu'il s'est engagé à organiser d'ici fin 2017 en cas de réélection.

Les Britanniques "sont inquiets que la Grande-Bretagne soit aspirée dans des États-Unis d'Europe. C'est peut-être ce que d'autres veulent, mais ce n'est pas pour nous", a-t-il écrit dans le Sunday Telegraph (proche des Conservateurs).

Énumérant en sept points les changements qu'il réclame, le Premier ministre a exprimé sa volonté de ne plus voir le Royaume-Uni soumis au principe d'"une union sans cesse plus étroite" (entre les peuples européens) contenu dans le traité de Rome.

Il a de nouveau appelé à donner la capacité aux parlements nationaux de bloquer des propositions de lois européennes, et veut voir la police et la justice britannique "débarrassées de l'ingérence inutile des institutions européennes comme la Cour européenne des droits de l'Homme".

Le dirigeant conservateur s'est dit en faveur d'une libre circulation des personnes "pour travailler, pas pour toucher gratuitement des allocations sociales" et exigé de "nouveaux mécanismes pour empêcher des grands mouvements de migration à travers le continent" quand de nouveaux pays entrent dans l'UE.

"Oui au marché unique. Oui pour mettre le turbo sur le libre-échange", a-t-il lancé. Mais "non à une union sans cesse plus étroite. Non à un flux constant de compétences vers Bruxelles. Non à l'ingérence inutile. Et non, cela va sans dire, à l'euro, à la participation aux plans de sauvetage de la zone euro, ou à des notions telles qu'une armée européenne", énonce-t-il.

Le chef du gouvernement britannique, qui est sous la pression des eurosceptiques de son camp ainsi que du succès attendu aux élections européennes du parti anti-UE Ukip, a toutefois averti qu'obtenir ces changements allait requérir du "temps et de la patience".

"Cela va requérir une négociation avec nos partenaires européens", a-t-il dit, affirmant que certaines réformes allaient devoir entraîner "un changement dans les traités mais que d'autres pouvaient se faire par d'autres moyens".

Lors d'une visite fin février à Londres, la chancelière allemande Angela Merkel avait plaidé en faveur du maintien "d'un Royaume-Uni fort au sein de l'UE" mais en évitant de trop s'engager sur les réformes envisagées par David Cameron.

Le président français François Hollande avait quant à lui estimé fin janvier que la révision des traités voulue par le Premier ministre britannique n'était "pas la priorité".

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