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Mauritanie : les électeurs saluent la sécurité retrouvée

Un électeur mauritanien dépose son bulletin dans l'urne d'un bureau de vote à Nouakchott, le 21 juin 2014 [Seyllou / AFP] Un électeur mauritanien dépose son bulletin dans l'urne d'un bureau de vote à Nouakchott, le 21 juin 2014 [Seyllou / AFP]

"Avant les terroristes étaient dans nos murs", déclare un électeur mauritanien à la présidentielle de samedi, saluant la sécurité retrouvée dans son pays sous le régime du président Mohamed Ould Abdel Aziz, candidat à sa succession.

Dans les bureaux de vote visités par l'AFP à Nouakchott, la capitale aux rues sablonneuses et baignée de soleil, pas d'immenses files d'attente, mais un flot régulier d'électeurs qui viennent choisir leur président parmi cinq candidats, dont le chef de l'Etat sortant, grand favori du scrutin.

Un seul bulletin avec les cinq noms et photos des candidats. Une fois dans l'isoloir, l'électeur coche celui de son choix avant de le placer replié dans l'urne et d'aller tremper son index dans un flacon d'encre indélébile pour éviter des fraudes.

En Mauritanie, République islamique, les femmes et les hommes attendent leur tour dans deux files séparées: le vote a lieu alternativement entre personnes des deux sexes.

Certains électeurs peinant à trouver leur bureau de vote ont recours au service parfois payant - 100 ouguiyas, soit 25 centimes d'euro - de personnes qui les orientent.

A l'image de Lalla, jeune électrice d'une école du centre-ville, nombreux sont ceux qui, ayant choisi de se déplacer, ne comprennent pas l'appel à boycotter le scrutin des principaux opposants car "voter, même blanc, est un devoir".

"Quand on a un examen et qu'on ne participe pas, on est éliminé", dit un autre électeur pour qui cet appel au boycottage de l'opposition dite "radicale" n'a pas de sens.

"Chacun est libre d'avoir son avis", reconnaît Habsa Ba, étudiante de 25 ans de la communauté peule de Mauritanie, mais appeler à boycotter le scrutin, "ce n'est pas constructif".

D'autant que la plupart des électeurs interrogés sont reconnaissants à Mohamed Ould Abdel Aziz d'avoir débarrassé leur pays des groupes islamistes armés qui y ont sévi jusqu'en 2010, deux ans après son arrivée au pouvoir par un putsch. L'ex-général de 57 ans s'est ensuite fait élire en 2009 pour un premier mandat de cinq ans.

 

- "Tout le monde devrait avoir un travail, un logement" -

 

"Avant, les terroristes étaient dans nos murs", se rappelle Hassan Fawaz, un Mauritanien d'origine libanaise de 58 ans, né au Sénégal, libraire à Nouakchott où il est arrivé en 1964 avec sa famille.

Il reconnaît aussi au président sortant d'avoir su "attirer beaucoup d'investisseurs" étrangers pour le développement de la Mauritanie.

Des officiers de police montent la garde dans un bureau de vote à Nouakchott, le 21 juin 2014 [Seyllou / AFP]
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Des officiers de police montent la garde dans un bureau de vote à Nouakchott, le 21 juin 2014

Il attend désormais "une meilleure répartition des richesses dans un pays très peu peuplé qui a beaucoup de réserves", notamment minérales. "Tout le monde devrait avoir un travail et un logement", dit-il.

Brahim, septuagénaire, note lui aussi que la Mauritanie, confrontée dans un passé récent aux jihadistes, "a retrouvé la paix". "C'est essentiel et je veux que cela continue, car la paix est irremplaçable", dit-il.

Sentiment partagé par Mohamed Ould Weddadi, un agent d'une société de sécurité privée qui dit avoir voté essentiellement "pour la paix, la sécurité et la stabilité".

 
 

"Nous lui demandons un raffermissement de l'unité nationale, de lutter contre le chômage, d'augmenter les salaires et de baisser les prix" des denrées de base dans une capitale où la pauvreté reste visible.

 

 

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