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Chine: condamnation de masse de 113 personnes à des peines de prison au Xinjiang

L'entrée de la mosquée de Kashgar dans la région musulmane du Xinjiang en Chine, le 2 aout 2011 [Marianne Barriaux / AFP/Archives] L'entrée de la mosquée de Kashgar dans la région musulmane du Xinjiang en Chine, le 2 aout 2011 [Marianne Barriaux / AFP/Archives]

Les tribunaux chinois, dans la région musulmane du Xinjiang, ont condamné 113 personnes à des peines d'emprisonnement, notamment sur des accusations de "terrorisme", dans des verdicts prononcés en bloc et rapportés par un site gouvernemental.

Quatre des suspects ont été condamnés à la prison à vie, et 109 autres à des peines d'incarcération de durée moindre, pour des crimes allant de "l'organisation de groupes terroristes" à "la bigamie et les trafics de drogue", a indiqué tard dimanche le portail internet Tianshan émanant du gouvernement du Xinjiang.

Ces condamnations ont été prononcées "en public" mercredi dans la ville de Kashgar, a précisé le site internet, qui a fourni certains noms de personnes condamnées --tous à consonance ouïghoure.

Jeudi dernier, de lourdes peines de prison pour neuf personnes accusées de "terrorisme" avaient déjà été annoncées devant 3.000 personnes rassemblées en plein air au Xinjiang.

Ces sentences illustrent le durcissement de la répression conduite par les autorités communistes contre ceux qu'elles accusent d'islamisme et de séparatisme dans cet immense territoire, dont la première ethnie, les Ouïghours, est en bonne partie hostile à la tutelle de Pékin.

Parmi les cas détaillés dimanche soir par Tianshan figuraient deux hommes reconnus coupables d'avoir "visionné des vidéos terroristes" et d'avoir "organisé des sessions d'entraînement pour terroristes" ; ils se sont vus infliger une peine de détention à perpétuité.

Un autre a été condamné à dix ans de prison pour avoir "reçu des messages d'organisations terroristes étrangères" et des les avoir partagés avec sept autres personnes via le service de messagerie téléphonique WeChat.

Le Congrès mondial ouïghour, une organisation exilée de défense des Ouïghours, a dénoncé "ces annonces de verdicts mises en scène dans des lieux publics", estimant qu'elles "foulaient du pied les droits des accusés" et que cela "ne fera que conduire à des formes extrêmes de résistance".

La Chine a connu ces derniers mois plusieurs attentats dans des lieux publics, imputés par les autorités à des Ouïghours, et qui ont amené Pékin à annoncer une vaste campagne de lutte antiterroriste.

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