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La "finale des deux papes" n'aura pas lieu au Vatican

Un supporter argentin porte un masque du Pape François lors de la demi-finale entre les Pays-Bas et l'Argentine au stade Arena Corinthians à Sao Paulo le 9 juillet 2014  [Fabrice Coffrini / AFP] Un supporter argentin porte un masque du Pape François lors de la demi-finale entre les Pays-Bas et l'Argentine au stade Arena Corinthians à Sao Paulo le 9 juillet 2014 [Fabrice Coffrini / AFP]

La "finale des deux papes" n'aura pas lieu au Vatican: il est "improbable" que le pape émérite allemand Benoît XVI regarde dimanche le match Argentine-Allemagne en clôture du Mondial, à fortiori en compagnie du pape argentin François.

Il est en revanche tout à fait plausible que ce dernier se mette dimanche soir devant son poste de télévision pour assister à cette finale, que les réseaux sociaux ont d'ores et déjà baptisé "la finale des deux papes".

Mais il est "hautement improbable" qu'il le fasse en compagnie de Benoît XVI, a assuré jeudi à l'AFP le père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican.

"Le match étant à 21h00 (19h00 GMT) et le pape François se couchant en général vers 22h00, il pourrait vouloir regarder la finale, mais je n'ai pas d'informations à ce sujet, à trois jours de l'évènement", a expliqué le père Lombardi.

Le pape, ancien archevêque de Buenos Aires, aime le foot, véritable "religion" dans son pays. Il pourrait donc tout à fait regarder ce match, attendu par des millions de "hinchas" (supporters) argentins, et le décider sans prévenir personne, au dernier moment.

 

- Le foot, 'ce n'est pas son truc' -

Même s'il est permis d'en rêver, une invitation de François au pape émérite à voir ensemble la rencontre entre leurs deux nations n'aurait pas beaucoup de sens, explique-t-on au Vatican.

Photographie fournie par le Vatican le 27 avril 2014 du Pape François (d) et du pape émérite Benoît XVI sur la place Saint-Pierre de Rome  [ / Observatoire romain/AFP/Archives]
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Photographie fournie par le Vatican le 27 avril 2014 du Pape François (d) et du pape émérite Benoît XVI sur la place Saint-Pierre de Rome

Benoît XVI, pape théologien, intellectuel, pianiste, n'a jamais été un sportif. "On peut exclure de manière catégorique qu'il ait envie de voir le match", affirme une source vaticane, ayant requis l'anonymat.

"Ce n'est pas son truc, il n'est pas un fan de foot. Ce serait lui infliger une pénitence infinie que de l'obliger à rester à 87 ans pendant quatre-vingt-dix minutes devant un écran de télévision retransmettant la finale, alors qu'il n'a peut-être jamais regardé un match de sa vie de bout en bout", a ajouté cette source.

Quand il était pape, Benoît XVI se tenait au courant des principaux matches et pouvait faire un commentaire, mais il n'est ni un connaisseur ni un "afficionado", même si le Bayern Munich allemand est un des plus prestigieux clubs au monde.

Au contraire, supporter avoué du club argentin San Lorenzo de Almagro de Buenos Aires, le pape François suit encore avec assiduité, depuis son élection au trône de Pierre en mars 2013, l’actualité de son club favori - y compris par téléphone. Il continuerait même à payer sa cotisation.

 

- 'Ca va être la guerre' -

 

De façon assez inhabituelle, le journal du Vatican, l’Osservatore Romano, avait pronostiqué le 2 juillet qu’une finale Argentine-Allemagne, "avec deux supporters d’exception comme le pape François et Benoît XVI, pourrait entrer directement dans l’histoire du football".

"Il pourrait arriver qu’une finale entre dans l’histoire pour ces supporters hors du commun", avait insisté l'auteur de l'article, Tommaso Damiani, joueur très populaire en Italie, connu pour ses convictions catholiques affirmées.

Cette "finale des deux papes" a en tout cas d'ores et déjà fait une entrée fracassante sur les réseaux sociaux. "Le réseau (Twitter) se déchaîne: finale du Mondial entre le pape François et Benoît XVI", relève un tweet de RaiNews, photo-montage à l'appui montrant les deux papes priant ensemble, mais chacun pour leur équipe.

Avant le match Argentine-Suisse, le pape François s'était adressé en plaisantant à plusieurs gardes suisses qui l’invitaient à assister au match dans leur caserne: "Ça va être la guerre!", avait-il ainsi lancé, selon l'agence d'informations sur le Vatican I.Media.

Mais François, conscient de la passion que suscite le foot, s'est bien gardé de se prononcer sur la coupe du monde, ou de faire un quelconque pronostic. Il tient avant tout à apparaître comme le chef d'une Eglise universelle.

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