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Ebola : la Banque mondiale promet son aide

Un employé désinfècte un bureau à Monrovia au Libéria contre la fièvre Ebola le 1er août 2014 [ZOOM DOSSO / AFP/Archives] Un employé désinfècte un bureau à Monrovia au Libéria contre la fièvre Ebola le 1er août 2014 [ZOOM DOSSO / AFP/Archives]

La Banque mondiale va mobiliser 200 millions de dollars en urgence pour aider la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone à contenir l'épidémie d'Ebola, qui inquiète plus que jamais après avoir déjà tué près de 900 personnes.

Il s'agit de loin de la plus grave épidémie d'Ebola en près de 40 ans d'histoire de la maladie. Selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), elle a fait 887 morts (confirmés, suspects ou probables) sur 1.603 cas présumés: 358 en Guinée, 255 au Liberia, 273 en Sierra Leone et un au Nigeria.

"De nombreuses vies sont en danger si on ne parvient pas à stopper l'épidémie d'Ebola dans son élan", a averti lundi le président de la Banque mondiale (BM), Jim Yong Kim.

Les financements annoncés par la BM iront à des actions à court terme de soutien médical mais aussi à des actions à long terme de soutien économique, budgétaire et social.

L'annonce de cette aide d'urgence a été faite au cours de la première journée d'un sommet Etats-Unis/Afrique qui réunit à Washington les délégations d'une cinquantaine de pays africains, dont 35 présidents.

Cette crise sanitaire pèse sur ce sommet historique: en raison de la gravité de la situation, la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf et son homologue sierra-léonais Ernest Bai Koroma ont renoncé à y participer.

Les pays touchés "sont tous des Etats fragiles (...) qui ont besoin d'une réponse rapide", a souligné Makhtar Diop, vice-président de la BM pour l'Afrique.

Le Nigeria, pays le plus peuplé et première économie du continent, est lui aussi frappé.

Un médecin de Lagos, qui avait soigné un Libérien mort d'Ebola, a été contaminé par le virus, deuxième cas recensé dans la plus grande ville d'Afrique de l'Ouest.

Le Libérien Patrick Sawyer, mort à Lagos fin juillet, était la première victime d'Ebola au Nigeria.

La Guinée, la Sierra Leone et le Liberia tentent toujours d'endiguer l'épidémie.

"L'essence même de notre nation est en jeu", a alerté lundi le président sierra-léonais, exhortant sa population à "intensifier (ses) efforts dans la lutte" contre le virus.

- Missionnaire américaine -

Les Etats-Unis sont également concernés par cette épidémie sans précédent.

La missionnaire américaine Nancy Writebol, infectée par le virus, doit être rapatriée du Liberia vers Atlanta par avion sanitaire mardi.

Le Dr Kent Brantly, l'autre Américain contaminé au Liberia, où il travaillait avec elle, était arrivé sur le sol américain samedi, transporté par le même avion sanitaire qui la ramènera.

En outre, un homme est soigné dans un hôpital de New York pour des symptômes semblables à ceux d'Ebola et a subi des analyses. Mais le centre hospitalier estime que le risque qu'il s'agisse d'Ebola est faible.

Le patient a récemment voyagé dans un pays de l'Afrique de l'Ouest où des cas d'Ebola ont été signalés.

Le virus se manifeste notamment par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées. Il se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d'animaux infectés.

Des virologues américains espèrent tester dès septembre un vaccin expérimental, qui en cas de succès permettrait d'immuniser dès 2015 le personnel soignant, en première ligne contre l'épidémie.

Le taux de mortalité a atteint jusqu'à 90% dans le passé et est d'environ 60% dans le cas de l'épidémie actuelle.

Au-delà de la crise sanitaire, l'impact économique de l'épidémie commence à soulever l'inquiétude pour les pays africains touchés.

 
 

Il est trop tôt pour évaluer l'impact économique dans les autres pays, selon le vice-président de la BM pour l'Afrique. Une estimation doit être effectuée dans les semaines qui viennent pour évaluer notamment l'impact sur le tourisme, le commerce et les importations.

Dans ces trois pays, l'agriculture est affectée, les travailleurs agricoles fuyant les régions atteintes, tandis que le commerce transfrontalier est ralenti, que des mines ont été fermées et que des vols ont été annulés.

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