Petro Porochenko et Vladimir Poutine, les présidents ukrainien et russe, se sont retrouvés à Minsk mardi pour un sommet décisif.
Leur poignée de mains a été des plus commentées. Pour leur deuxième rencontre, après un bref entretien en marge des commémorations du 6 juin en France, les présidents ukrainien et russe Petro Porochenko et Vladimir Poutine se sont retrouvés hier à Minsk afin d’entamer des pourparlers décisifs pour l’Est de l’Ukraine.
«C'est le sort de l'Europe et du monde qui se décide au cours de cette rencontre», a déclaré le président ukrainien au début de ce sommet auquel assistaient trois hauts responsables de l'Union européenne, dont le chef de la diplomatie, Catherine Ashton.
L'accord d'association avec l'UE sera signé
Un peu plus tôt dans la journée, à l’issue d’un entretien avec cette dernière, Petro Porochenko, qui a déjà annoncé des législatives anticipées à l'automne, a déclaré que l'accord d'association signé avec l'Union européenne, dont la suspension par l’ancien gouvernement pro-russe avait lancé la vague de protestation à l’origine de la crise entre Kiev et Moscou, serait ratifié en septembre.
De son côté, Moscou a reconnu que les sanctions économiques instaurées par l’UE auraient des conséquences durables sur l’économie du pays, déjà «au bord de la récession». Le gouvernement a ainsi réduit ses prévisions de croissance pour 2015 à 1%, contre 2% jusqu'alors.
Escalade dans l’Est
Dans le même temps, sur le terrain, les combats faisaient rage dans la ville côtière de Novoazovsk, près de la frontière entre les deux pays. L’armée ukrainienne, qui a affirmé avoir stoppé une colonne de blindés russes, a annoncé 12 morts dans ses rangs en 24 heures.
Malgré de nouveaux bombardements, qui faisaient fuir les habitants, le président Porochenko a déclaré que l'Ukraine «cherchait la paix dans le Donbass», où les combats ont fait plus de 2 200 morts en quatre mois.