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Hong Kong: un haut représentant de Pékin hué par des militants prodémocratie

Manifestation prodémocratie près du siège du gouvernement, le 31 août 2014 à Hong Kong [Alex Ogle / AFP] Manifestation prodémocratie près du siège du gouvernement, le 31 août 2014 à Hong Kong [Alex Ogle / AFP]

Un haut responsable chinois a été hué lundi par des manifestants de Hong Kong favorables à la démocratie qui entendaient protester contre la décision de Pékin de garder le contrôle des élections locales, selon des images de la télévision locale.

Li Fei, vice-président de la commission législative de l'Assemblée nationale, venu défendre à Hong Kong la politique de Pékin vis-à-vis de l'ancienne colonie britannique, a subi harangues et huées de la part de députés prodémocratie, a rapporté la chaîne de télévision Cable TV.

Alors que M. Li s'apprêtait à prononcer un discours à la tribune du centre de conférences Asia World Expo, près de l'aéroport du territoire autonome sous administration chinoise, il a été interpellé par le député dissident Leung Kwok-hung, qui, le poing levé, s'est mis à crier.

Une dizaine de députés lui a alors emboîté le pas tandis que de jeunes manifestants déployaient une banderole devant la tribune en scandant des slogans tels que "le gouvernement central a rompu sa promesse, honte à lui".

La réunion a été brièvement interrompue, le temps que le personnel chargé de la sécurité expulse les militants prodémocratie.

Cable TV a diffusé des images montrant des policiers en train d'asperger des manifestants à l'extérieur du centre de conférence avec ce qui ressemblait à du gaz poivre. Un manifestant vêtu d'un T-shirt jaune a été filmé assis par terre, les mains sur les yeux.

Manifestation prodémocratie près du siège du gouvernement, le 31 août 2014 à Hong Kong [Alex Ogle / AFP]
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Manifestation prodémocratie près du siège du gouvernement, le 31 août 2014 à Hong Kong

Le comité permanent de l'Assemblée nationale populaire (ANP - Parlement), chambre d'enregistrement des décisions prises au sommet du Parti communiste, a annoncé dimanche que le chef de l'exécutif hongkongais, désigné jusqu'à présent par un comité majoritairement pro-Pékin, serait élu au suffrage universel dès 2017. Mais les candidats devront avoir été approuvés par plus de la moitié des membres "d'un comité à large représentativité" qui dans les faits désignera entre deux et trois candidats "patriotes", soucieux de l'unité du territoire chinois et respectueux de la ligne définie à Pékin.

Dès cette l'annonce, le camp prodémocratie, qui réclamait la liberté des candidatures, a réagi avec colère. Le mouvement civil Occupy Central with Love and Peace (OCLP) a annoncé qu'il mettrait à exécution sa menace de mobiliser ses troupes pour paralyser Central, le quartier d'affaires de Hong Kong dont les immenses gratte-ciel sont devenus l'emblème.

Depuis la rétrocession de Hong Kong à la Chine en 1997, les habitants de l'ancienne colonie britannique jouissent d'un système judiciaire et politique distinct, et d'une liberté d'expression inconnue sur le continent, mais les Hongkongais s'inquiètent d'une mainmise croissante de Pékin sur les affaires du territoire.

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