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Etat islamique : une coalition internationale se dessine

Capture d'écran à partir d'une vidéo téléchargée sur Youtube du 23 août 2013 et montrant le drapeau islamique [ / YouTube/AFP/Archives]

Face à la montée en puissance du mouvement jihadiste, une vaste coalition se met en place. L’option militaire se précise.

 

La diffusion, mardi dernier, de la vidéo montrant la mise à mort du journaliste américain Steven Sotloff, et l’indignation mondiale qu’elle a suscitée, semble avoir poussé  Barack Obama à accélérer la mise en place d’une stratégie pour contrer l’Etat islamique (EI).

«Les Etats-Unis ne se laisseraient pas intimider par l'Etat islamique», avait averti le président américain dans la foulée. «Ces actes horribles ne font qu'unir notre pays et renforcer notre détermination à combattre ces terroristes», avait-il ajouté.

Barack Obama devait ainsi profiter du sommet de l’Otan, qui s’est ouvert hier à Newport, au pays de Galles, pour évoquer avec ses partenaires la mise en place d’une vaste coalition pour contrer l’Etat islamique.

De son côté, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a déja pris contact avec l'Australie, l'Italie, Israël, la Jordanie mais également des pays du Golfe, comme le Qatar et les Emirats arabes unis.

Ce, alors que la France et le Royaume-Uni se sont déjà dit prêts à envisager l’option militaire. «Il est nécessaire de mettre en place une telle coalition, estime Karim Pakzad chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). L’Etat islamique est une organisation extrêmement puissante, qui a une vaste base territoriale entre l’Irak et la Syrie. Elle a énormément de moyens, alors que les armées des ces deux pays sont affaiblies.» 

 

Une intervention difficile à mettre en place

Au-delà du choc provoqué par la mise à mort des deux journalistes américains (le décès de James Foley avait été annoncé le 20 août), la mobilisation amorcée résulte de la prise de conscience du danger que représente l’EI.

Alors que l’organisation consolide son «califat» à cheval sur l’Irak et la Syrie, mettant en place les éléments d’un véritable Etat, elle semble avoir définitivement supplanté al-Qaida. Car si la mort d’Oussama Ben Laden, en mai 2011, avait semblé porter un coup fatal au jihadisme international, ce dernier est en train de renaître dans une version plus violente et plus puissante.

En prenant le contrôle de sept champs pétrolifères en Irak, de la banque centrale de Mossoul, et grâce aux aides de pays étrangers, l’EI peut compter sur un immense trésor de guerre. La lutte contre l’organisation s’annonce ainsi longue et complexe.

La question qui se pose dans l’immédiat repose sur la forme que prendrait une intervention. L’option consistant à mener des frappes aériennes semble privilégiée, mais une telle stratégie pourrait vite montrer ses limites. «La base réelle de l’Etat islamique, c’est la Syrie, pas l’Irak, rappelle Karim Pakzad.

Et il paraît difficile d’intervenir en Syrie, puisqu’il faudrait alors s’entendre avec Bachar al-Assad. De plus, pour ce qui concerne une intervention en Irak, des frappes aériennes ne suffiront pas à venir à bout des combattants de l’EI.»

 

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