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Le musée juif de Bruxelles rouvre quatre mois après l'attaque

Le musée était fermé depuis l'attaque du 24 mai 2014.[ANTHONY DEHEZ / BELGA / AFP]

Le musée juif de Bruxelles a rouvert au public dimanche, près de quatre mois après l'attaque dans laquelle quatre personnes avaient été tuées, et pour laquelle le Français Mehdi Nemmouche est inculpé.

 

"Ceux qui s'attaquent lâchement à un musée, ceux qui représentent la version la plus rétrograde de l'islam, ceux qui voudraient voir notre musée fermé, ceux qui tentent de tracer la voie à la victoire de l'obscurantisme, ceux qui prêchent la bêtise, la brutalité, l'ignominie, l'horreur indicible... qu'ils sachent que nous sommes plus que jamais debout", a déclaré avec émotion le président du musée, Philippe Blondin, devant quelque 300 personnes.

"Le quadruple assassinat du 24 mai réveille de vieilles douleurs et ranime des craintes légitimes", a souligné le Premier ministre belge, Elio Di Rupo. "Ce jour-là, la haine des Juifs, la haine du vivre-ensemble, la haine des valeurs démocratiques a frappé dans toute son horreur".

"Tous les comportements, tous les actes antisémites ou racistes doivent être vigoureusement dénoncés, poursuivis et sanctionnés", a-t-il ajouté, faisant aussi référence à la coalition internationale en cours de formation pour combattre l'Etat islamique (EI), groupe dont Mehdi Nemmouche se réclame.

Le 24 mai, un homme avait fait irruption dans le hall d'entrée du musée, tirant à bout portant sur un couple de touristes israéliens, avant d'abattre avec une kalachnikov une bénévole puis un jeune qui tenait l'accueil.

Contrôlé à la descente d'un autocar arrivant de Bruxelles six jours après la tuerie, Mehdi Nemmouche avait été trouvé en possession d'une kalachnikov et d'un revolver similaires à ceux utilisés dans l'attentat, ainsi que d'une caméra. Selon le parquet fédéral belge, une vidéo avait aussi été trouvée dans la mémoire de son appareil photo, dans laquelle une voix semblable à la sienne déclarait avoir commis le massacre.

Il a été transféré fin juillet en Belgique, où il a été inculpé pour "assassinats dans un contexte terroriste".

Alors qu'avant l'attaque, on pouvait entrer librement dans le musée installé en plein coeur de Bruxelles, d'importantes mesures de sécurité ont été prises pour sa réouverture, dont le passage sous un portique de détection de métaux, l'inspection des sacs et la palpation des vêtements.

A terme, une fois que la reconstitution du crime aura eu lieu, des travaux doivent être entrepris pour construire un sas commandé par une personne placée derrière une vitre pare-balles.

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