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L'Etat Islamique revendique le meurtre de David Haines

Le drapeau de l'Etat islamique [Capture Youtube]

L'Etat islamique (EI) a revendiqué samedi l'exécution du travailleur humanitaire britannique David Haines, au moment où les États-Unis multiplient les initiatives pour bâtir une coalition internationale contre le groupe jihadiste qui sévit en Irak et en Syrie.

 

L'EI a diffusé un message vidéo montrant le meurtre de David Haines, 44 ans, a rapporté le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE.

Il s'agit de la troisième exécution de ce type en un mois, après celles de deux journalistes américains également otages en Syrie, James Foley et Steven Sotloff.

 

Cameron interpellé

Dans cet enregistrement de 2 minutes 27 secondes, intitulé "Un message aux alliés de l'Amérique", le groupe jihadiste reproche au Royaume-Uni d'avoir rejoint la coalition des États-Unis, qui mènent des frappes aériennes contre l'EI en Irak.

"Vous êtes volontairement entrés dans une coalition avec les États-Unis contre l'État islamique, comme votre prédécesseur Tony Blair l'a fait avant vous, suivant une tendance parmi nos Premiers ministres britanniques qui ne peuvent pas trouver le courage de dire non aux Américains", dit le bourreau, le visage dissimulé, en s'adressant au Premier ministre britannique David Cameron.

 

Menaces

Cet homme, qui pourrait être le même que dans les vidéos des exécutions de Foley et Sotloff, ajoute que cette alliance "accélèrera votre destruction" et plongera les citoyens britanniques dans une "autre guerre sanglante et ingagnable". Il menace par ailleurs d'exécuter un autre otage britannique, qui apparaît à la fin de la vidéo.

Peu après la diffusion du message vidéo, David Cameron a vivement réagi en dénonçant un "meurtre ignoble et révoltant". "Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour traquer ces meurtriers et faire en sorte qu'ils répondent de leurs actes, quel que soit le temps que cela prenne", a-t-il ajouté dans un communiqué publié par Downing Street.

 

Obama solidaire

M. Cameron devait présider dimanche matin une réunion interministérielle de crise (Cobra) pour faire le point sur la situation, a-t-on ajouté de même source.

Le président américain Barack Obama a aussitôt exprimé sa solidarité avec son allié britannique, promettant lui aussi de traquer les meurtriers du Britannique et de détruire l'EI.

 

Acted

Engagé dans l'humanitaire depuis 1999, Haines avait été enlevé en Syrie en mars 2013. Il effectuait sa première mission pour l'ONG française Acted en tant que responsable logistique dans le camp de réfugiés d'Atmeh, un village syrien près de la frontière turque.

Sa famille avait dans la journée adressé un appel à ses ravisseurs pour sa libération.

 

"Un bon frère"

Son frère, Mike Haines, a réagi en rendant hommage à un "bon frère... qui a été récemment tué de sang froid". "Il était et est aimé par toute sa famille et nous manquera terriblement", ajoute-t-il dans un communiqué.

En visite au Caire, le chef de la diplomatie américaine a jugé que l'Egypte était en "première ligne" dans la lutte "anti-terroriste", au terme d'un marathon diplomatique qui l'a conduit à Bagdad, Amman, Jeddah (Arabie saoudite) et Ankara.

 

Conférence décisive

M. Kerry bouclait une mission régionale destinée à engranger les soutiens pour cette coalition mondiale destinée, selon Barack 

Dans son offensive diplomatique, M. Kerry avait obtenu jeudi à Jeddah l'engagement, éventuellement militaire, de dix pays arabes, dont l'Arabie saoudite.

 

Intervention attendue

Après de longues hésitations, le président Obama, poussé à agir après la décapitation par l'EI des deux journalistes américains, a exposé le 10 septembre sa stratégie contre l'EI.

Il a annoncé une extension de la campagne aérienne américaine en Irak, où 1.600 militaires américains seront déployés au total pour appuyer les forces armées irakiennes, en termes d'équipements, de formation et de renseignement.

 

Coalition

M. Obama s'est aussi dit prêt à frapper l'EI en Syrie et s'est engagé à doper l'aide militaire aux rebelles syriens modérés qui combattent à la fois l'EI et le régime de Damas.

Une première ébauche de la coalition internationale se dessinera lundi à Paris où se tient une conférence internationale sur l'Irak et sur la lutte contre le groupe extrémiste sunnite.

 

Voyage préparatoire

Pour préparer cette réunion, le président français François Hollande s'était rendu vendredi en Irak, promettant d'aider "encore davantage militairement" ce pays, dont les troupes mal entraînées et peu loyales ne parviennent pas à faire face à l'EI et bénéficient de l'aide des combattants kurdes et chiites et des frappes américaines depuis plus d'un mois.

 

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