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Climat et mammite : le Japon manque de beurre

Le Japon est touché par une pénurie de beurre, obligeant le pays à recourir à des importations d'urgence. [CC / David Mckelvey/Flickr]

Les clients des supermarchés nippons venus acheter du beurre se trouvent souvent face à des étagères vides ou bien se voient limités à l'achat d'une seule plaquette.

 

Le Japon est touché par une pénurie de beurre, obligeant le pays à recourir à des importations d'urgence.

Le gouvernement a dû importer 7.000 tonnes de beurre en mai et 3.000 tonnes supplémentaires en septembre, pour la première fois depuis une longue période.

 

Des raisons climatiques

La première raison de la pénurie de beurre est climatique : selon le ministère de l'Agriculture japonais, la production nationale de lait a été affectée par les chaleurs estivales, qui ont épuisé les vaches laitières.

De plus, les températures élevées ont augmenté les cas de mammites, une infection des mamelles des vaches.

 

De moins en moins d'agriculteurs

Par ailleurs, le nombre d'exploitations laitières auraient baissé à cause du vieillissement des agriculteurs.

D'après les chiffres du Monde, il ne resterait plus que 19.000 exploitants élevant 1,4 million de vaches, contre 82.000 pour 2,11 millions de bêtes en 1985.

 

Baisse de la production laitière

Selon un responsable du ministère japonais, de nombreux agriculteurs sont réticents à augmenter leur production de lait.

Les éleveurs japonais ont réduit leur production ces dernières années en raison d'une baisse de la consommation laitière, dans un archipel vieillissant et délaissant les boissons lactées.

De plus, il ajoute que "les agriculteurs s'inquiètent de l'avenir de l'industrie laitière, alors que les coûts de l'alimentation du bétail montent en flèche".

 

Un Yen faible

En effet, l'affaiblissement du yen a augmenté les prix des céréales fourragères, importés pour nourrir les bovins.

Le Japon a produit 7,45 millions de tonnes de lait cru au cours de l'année budgétaire close en mars, soit un repli de 14% par rapport à son plus haut niveau atteint il y a 19 ans, selon des données officielles. 

Les producteurs de produits laitiers préfèrent ainsi privilégier le lait destiné à la consommation directe, vendu plus cher (115 yens, soit 82 centimes le litre) que celui pour la transformation (70 yens, 50 centimes le litre).

 

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