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Sony autorise une sortie limitée de "L'interview qui tue!"

Lundi soir, un groupement représentant au total 250 salles de cinéma indépendantes avait lancé une pétition sur le site change.org pour demander à Sony de leur permettre de projeter la comédie controversée.[Christopher Polk / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Le patron de Sony Pictures Michael Lynton a confirmé mardi que le studio de cinéma allait finalement autoriser aux Etats-Unis une sortie limitée de la comédie sur l'assassinat du leader nord-coréen, "L'interview qui tue!", défiant les menaces de pirates informatiques qui exigeaient l'annulation de la sortie du film.

 

Le film sortira le jour de Noël comme le studio l'avait initialement prévu, mais il ne sera projeté que dans un nombre limité de salles, au lieu d'une sortie nationale envisagée à l'origine. "Nous n'avons jamais abandonné l'idée de sortir +L'interview qui tue!+ et nous sommes heureux que notre film sorte dans quelques cinémas le jour de Noël", a déclaré Michael Lynton dans son communiqué.

Dans la journée, des cinémas américains avaient annoncé qu'ils allaient projeter la comédie. "L'interview qui tue! va sortir en exclusivité le 25 décembre", le jour initialement prévu pour son arrivée sur les écrans, avait écrit Le Plaza Atlanta, salle d'art et d'essai du sud des Etats-Unis sur Twitter, ajoutant qu'il sera "l'un des quelques cinémas du pays à projeter le film".

Lundi soir, un groupement représentant au total 250 salles de cinéma indépendantes avait lancé une pétition sur le site change.org pour demander à Sony de leur permettre de projeter la comédie controversée sur un complot fictif de la CIA pour assassiner le leader nord-coréen Kim Jong-Un.

Cette satire a été qualifiée "d'acte de terrorisme" par Pyongyang qui aurait commandité la gigantesque attaque informatique dont Sony Pictures a été victime le 24 novembre par un groupe se présentant comme le GOP et exigeant du studio de cinéma qu'il annule la sortie du film. Le GOP avait notamment menacé de s'en prendre aux salles de cinéma qui montreraient "L'interview qui tue!", agitant le spectre des attentats du 11 septembre 2001.

Le régime communiste nie être impliqué dans le piratage au cours duquel les données personnelles de 47.000 employés et collaborateurs de Sony Pictures ont été dérobées, mais a en loué les auteurs.

La Corée du Nord a été brièvement privée de connexion internet mardi, au lendemain d'une première coupure générale qui pourrait avoir été orchestrée en représailles à l'attaque informatique contre Sony Pictures, selon une société de cybersécurité.

 

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