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RCA : la Française enlevée est originaire de l'Ain

Soldats congolais de la force africaine Misca à Bangui, le 30 mai 2014. [Marco Longari / AFP]

L'humanitaire française enlevée lundi à Bangui par une milice chrétienne avec un employé local d'une ONG, est originaire de Pont-de-Veyle (Ain), où elle a fondé avec son mari une association d'aide pour la Centrafrique, selon la mairie.

 

"Tout le monde connaît Thérèse Priest ici. Nous sommes très inquiets vu le contexte et parce que c'est une personne d'aspect fragile", a déclaré mardi à l'AFP Jean-Paul Moutot, le maire du petit village où la retraitée vit avec son mari "depuis une quinzaine d'années".

Mme Priest et un employé local de l'ONG médicale catholique CODIS (Coordination Diocésaine de la Santé) circulaient à bord d'un 4x4, qui transportait des médicaments, lorsqu'ils ont été braqués lundi matin dans le centre de Bangui par quatre miliciens chrétiens anti-balaka. Ces derniers auraient répliqué à l'arrestation de Rodrigue Ngaïbona "général Andjilo", puissant chef anti-balaka arrêté samedi à Bouca (nord-ouest), selon une source proche du dossier.

 

Une employée de l'ONU enlevée mardi

Âgée de 67 ans et décrite par M. Moutot comme une femme "gaie, optimiste et passionnée par son action", Thérèse Priest est une familière de la Centrafrique depuis 2005. Avec son mari, "elle s'y rend deux à trois fois par an", dans le village d'Imohoro où le couple a aidé à la construction d'une école et d'un dispensaire grâce à l'action de leur petite association humanitaire éponyme. "Pourtant, il y a deux-trois mois, Mme Priest m'avait dit qu'elle n'irait plus en Afrique compte tenu de la dangerosité", a ajouté le maire de Pont-de-Veyle.

Lundi, le ministère français des Affaires étrangères a précisé que l'ambassade de France à Bangui était "en contact permanent avec l'archevêché de la capitale centrafricaine qui a entamé des discussions avec les ravisseurs". Cet enlèvement d'un ressortissant français dans le pays est le premier depuis le début de la crise en 2013. Mardi matin, une employée expatriée de l'ONU, dont on ignore encore la nationalité, a été également enlevée à Bangui par des miliciens anti-balaka.

 

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