Une femme britannique de 59 ans est décidée à porter l'enfant de sa fille décédée. Si elle parvenait à obtenir l'autorisation, il s'agirait là d'un cas de figure inédit aux conséquences bioéthiques inconnues.
Un couple de Britanniques a perdu sa fille unique voici quatre ans, terrassée par un cancer de l'intestin. Avant son décès, dès 2008, la jeune femme avait fait congeler ses ovules. Si son traitement aboutissait, elle espérait pouvoir conserver ainsi des chances de devenir mère un jour. Espoir sans lendemain.
Aujourd'hui, la mère est résolue à porter l'enfant que sa fille n'a pas eu. Avec le soutien de son mari, elle souhaite ainsi récupérer les ovules de la défunte, les faire féconder grâce à un don de sperme puis se faire implanter l'oeuf fécondé dans son propre utérus. C'est ce que sa fille aurait souhaité, affirme t-elle.
"(Grand)-mère"
Une telle démarche n'est pas sans soulever des risques importants. Non seulement pour la (grand-)mère chez qui une grossesse à un âge tardif pourrait déclencher des complications. Mais aussi pour l'enfant potentiel.
Mais cette demande, formulée auprès des autorités judiciaires de la Couronne, pose des questions éthiques totalement inédites. Fils biologique d'une mère morte plusieurs années avant sa naissance, porté par sa propre-grand-mère, issu d'un père inconnu : la situation de cet enfant serait une première absolue.
Clinique new-yorkaise
Si la justice britannique s'oppose à la démarche du couple, ce dernier a prévu de solliciter une clinique de New York, spécialisée dans le traitement de l'infertilité, qui pourrait tenter la manipulation pour plus de 80.000 euros.
Cependant, il faudrait pour cela que la Haute autorité britannique sur les questions d'embryologie et de fertilité humaine (HFEA) donne son feu vert au transfert des ovules congelés, ce à quoi elle s'oppose pour le moment faute de consignes écrites de la fille défunte, rapporte le Daily Mail.