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Les Saoudiens interviennent au Yémen

Dans les environs de l'aéroport de Sanaa, après les attaques saoudiennes, le 26 mars 2015. [MOHAMMED HUWAIS / AFP]

Une coalition de dix pays emmenée par l’Arabie saoudite a déclenché jeudi l’opération «Tempête décisive» au Yémen, pour stopper l’avancée des rebelles chiites Houthis, qui menacent de prendre le pouvoir.

 

Les frappes de l’aviation saoudienne ont surpris les rebelles Houthis en pleine nuit. Après avoir conquis le nord du pays et pris le contrôle de la capitale, Sanaa, ces derniers avaient atteint la veille la ville d’Aden (sud), où s’était réfugié le président Abd Rabbo Mansour Hadi. On apprenait en fin de journée que ce dernier se trouvait désormais en Arabie Saoudite.

Ces premières frappes, qui auraient fait 14 victimes civiles à Sanaa, ont permis de sécuriser l’espace aérien, selon l’état-major saoudien. Dans le même temps, les forces loyalistes ont repris l’aéroport d’Aden aux forces anti-gouvernementales la veille.

L’opération devrait se poursuivre dans les prochains jours, alors que les moyens mobilisés sont énormes : 150 000 soldats et 100 avions de combat saoudiens, 30 avions de combat des Emirats arabes unis ou encore quatre navires de guerre égyptiens, déployés dans le golfe d’Aden. 

 

Une «guerre froide» conte l’Iran

Cette intervention, soutenue par la Ligue arabe, a suscité la colère de l’Iran,  qui a qualifié l’opération de «démarche dangereuse», alors que le Hezbollah libanais évoquait une «agression». 

Des réactions qui reflètent la lutte d’influence à l’œuvre au Yémen entre l’Arabie saoudite sunnite et l’Iran chiite. Si elle s’en défend, la République islamique est fortement soupçonnée de soutenir les Houthis, également de confession chiite.

Mais cette «guerre froide» pourrait à terme s’avérer néfaste pour les deux parties. Car la déstabilisation qu’elle entraîne dans la région risque de profiter aux groupes jihadistes al-Qaida au Yémen et Daesh

 

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