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Migrants : l'UE va tripler son budget de sauvetage

Les dirigeants européens se sont rencontrés lors d'un sommet extraordinaire jeudi 23 avril. [Georges Gobet / AFP]

Les dirigeants européens, réunis jeudi 23 avril en sommet à Bruxelles, ont pris la décision de tripler le budget consacré au sauvetage des migrants en Méditerranée. Ils vont également consulter l'ONU pour pouvoir entamer des actions militaires à l'encontre des trafiquants en Libye.

 

De nouvelles mesures ont été établies par les dirigeants européens lors du sommet extraordinaire sur les migrants de Méditerranée tenu jeudi 23 avril à Bruxelles (Belgique).

Réunis à la suite du naufrage d'un chalutier ayant entraîné la mort de 800 migrants le dimanche 19 avril, les dirigeants européens ont pris la décision jeudi soir de tripler le budget de l'opération de surveillance et de sauvetage Triton, en place depuis 2014. Son financement devrait ainsi passer de 3 à 9 millions d'euros par mois.

Aucun accord sur un éventuel élargissement du champ d'action de Triton n'a cependant été trouvé. Les navires de l'opération ne sortiront pas des eaux territoriales afin de se rapprocher de la Libye, comme c'était déjà le cas avec l'opération Mare Nostrum, une autre opération de sauvetage mise en place avant Triton, et qui avait permis d'éviter la noyade de plus de 150.000  migrants au large des côtes italiennes en 2014.

 

Une opération militaire "compliquée"

L'UE a aussi pris la décision de chercher l'aval de l'ONU concernant de possibles actions militaires à l'encontre des trafiquants de Libye. François Hollande tentera de convaincre Vladimir Poutine sur le sujet dès vendredi, qui n'y est pas favorable.

Diplomates et experts interrogés par l'AFP semblent pessimistes à l'idée de cette opération militaire. Celle-ci sera "compliquée, prendra du temps, imposera un mandat des Nations unies, un accord du gouvernement libyen, la mobilisation de moyens militaires et l'acceptation de pertes humaines", ont-ils averti.

 

"Entre 500 et 700" réfugiés pour la France

Le sujet de l'accueil et la prise en charge des migrants à leur arrivée est resté imprécis. Dans un premier texte paru mercredi, les dirigeants ambitionnaient d'accueillir "au moins 5.000 personnes". Lors du sommet, ce chiffre n'a pas été repris, "parce que nous pensons que 5.000 n'est pas suffisant" a argumenté Angela Merkel.

"J'aurais aimé plus d'ambition", a également soutenu le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. François Hollande a de son côté annoncé que "la France prendra sa part", en accueillant "entre 500 et 700" réfugiés. Cet accueil des réfugiés n'est pas obligatoire, mais sur la base du volontariat.

 

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