En direct
A suivre

Crash A320 : la colère des familles de victimes

"La colère et le désespoir montent" ont écrit des familles à la Lufthansa.[OLIVER BERG / DPA / AFP]

Des familles des victimes allemandes du crash de Germanwings ont écrit à Lufthansa, maison-mère de la compagnie aérienne, pour exprimer leur colère face au retard dans le rapatriement des dépouilles de leurs proches, a-t-on appris vendredi auprès de leur avocat.

 

Germanwings, interrogé par l'AFP, a confirmé les retards, affirmant: "Nous mettons tout en oeuvre pour trouver la solution la plus rapide dans l'intérêt des proches". Le procureur de la République de Marseille Brice Robin doit rencontrer jeudi à Paris les proches des victimes pour évoquer "les procédures d'identification" et de "rapatriement des corps" et "la restitution des effets personnels identifiés ou non identifiés", a-t-il indiqué à l'AFP.

L'initiative de la lettre, révélée par le journal régional "Kölner Express", et envoyée jeudi, revient aux familles des 16 lycéens de la petite ville d'Haltern am See (ouest) qui ont perdu la vie dans le crash du 24 mars, a expliqué à l'AFP Elmar Giemulla, leur avocat. Dans cette lettre, elles soulignent que le rapatriement des dépouilles était initialement envisagé les 9 et 10 juin et que les premières cérémonies d'obsèques étaient de ce fait prévues à partir du 12.

 

De nouvelles contraintes administratives

"Depuis le 3 juin midi, c'est soudain très différent", écrivent-elles, expliquant avoir reçu un message "lapidaire" de Lufthansa, les informant que "le rapatriement des dépouilles devait être interrompu en raison de nouvelles contraintes administratives". En raison d'erreurs dans l'établissement des certificats de décès, ceux-ci ont perdu leur validité et doivent être refaits, selon Germanwings. 

"La colère et le désespoir montent", écrivent encore les familles. Elles relèvent que la "Lufthansa a laissé voler un pilote dépressif", qu'elle "n'a pas décelé la dépression lors des contrôles médicaux" et que "tout cela a arraché des êtres aimés de manière cruelle à leurs familles". A la suite du courrier, Germanwings pourrait prendre une initiative à la mi-journée, a expliqué M. Giemulla. "Naturellement, nous ne savons pas de quoi il s'agit, nous espérons tous que les dates initiales (de retour des dépouilles) seront tenues".

En France, le maire de Prads-Haute-Bléone, (Alpes-de-Haute-Provence), Bernard Bartolini qui a signé les 150 actes d'état civil a déclaré à l'AFP qu'il n' y avait "pas de problème" mais de simple erreurs typographiques "sur des noms à consonance étrangère". "Ça ne bloque rien du tout (...) Tous les actes sont partis depuis trois semaines, et à mesure que nous recevons les corrections demandées par le procureur nous les faisons", a-t-il poursuivi et "sur 150 actes, il doit y avoir 6 ou 7 erreurs".

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités