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Un G7 de combats

Cimes enneigées et pâturages verdoyants, le G7 se tient en Allemagne dans un décor de carte postale.[JOHN MACDOUGALL / AFP]

Conflits internationaux et grandes causes sont au menu du sommet qui s’est ouvert ce dimanche en Bavière. Pour les dirigeants, les enjeux sont cruciaux.

 

C’est dans le cadre idyllique du château d’Elmau, à quelques encablures de la frontière avec l’Autriche, qu’Angela Merkel a décidé d’accueillir ses homologues américain, britannique, canadien, français, italien et japonais. Un écrin de luxe et de ­sérénité, qui contraste avec les thèmes abordés lors de ce sommet du G7.

Entre les sujets inscrits à l’agenda, comme la lutte contre le réchauffement climatique, et les dossiers qu’impose l’actualité, comme la menace jihadiste ou les négociations avec Athènes, les missions des grandes puissances économiques mondiales (hors Russie) sont nombreuses.

 

Lutter contre Daesh et Boko Haram

Une des priorités affichées par les sept pays présents à Garmisch-Parten­kirchen, hier et aujourd’hui, est de stopper la menace jihadiste. Pour preuve, Angela Merkel et consorts recevront les dirigeants nigérian, tunisien et irakien. Trois pays dont la population et l’économie sont directement menacées par des organisations comme Daesh ou Boko Haram.

Ensemble, ils devraient ­réfléchir aux moyens de frapper les ­finances de ces groupes, qui, selon ­certaines estimations, dépassent les 2 milliards d’euros.

 

Œuvrer contre le réchauffement climatique

A six mois de la conférence interna­tionale COP21 de Paris, en décembre prochain, la chancelière allemande a souhaité faire de ce G7 un rendez-vous clé pour le climat.

Accompagnée de François Hollande, qui en a fait sa «grande cause nationale» pour 2015, elle attend de ses homologues des ­engagements chiffrés en matière de ­réduction des émissions de gaz à effet de serre. Mais si ses partenaires européens sont prêts à faire preuve d’ambition en la matière, le Canada et le Japon, voire les Etats-Unis, ­risquent d’être plus frileux.

 

Ramener la paix dans l’est de l’Ukraine

Pour la deuxième année consécutive, Vladimir Poutine est exclu de ce sommet international à cause du rôle de la Russie dans le conflit en Ukraine. Une exclusion qui ne semble pas porter ses fruits, à en croire les violences qui ont eu lieu dans l’est du pays dernièrement.

Dès son arrivée en Bavière, ce dimanche, Barack Obama a d’ailleurs dénoncé cette «agression russe». Avec son homologue allemande, il a décidé de maintenir les sanctions contre Moscou tant que les accords de Minsk et la souveraineté de l’Ukraine ne seront pas pleinement respectés.

Un peu plus tôt dans la journée, le président du Conseil européen, Donald Tusk, avait assuré que si un pays souhaite «engager un débat sur le régime de sanctions, ce ne pourra être que pour le renforcer».

 

Trouver une solution à la crise grecque

L’autre sujet d’actualité qui s’impose dans ce G7 concerne la dette grecque. Alors qu’Athènes négocie depuis des mois avec ses créanciers, qui lui réclament des réformes structurelles en échange de milliards d’euros d’aides ­financières, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a mis, hier, la pression sur le gouver­nement grec en évoquant «une date ­limite» avant de trouver une solution.

Car si les pays de l’Union ne souhaitent pas voir la Grèce en sortir, ils ne sont pas les seuls. Barack Obama lui-même a rappelé la nécessité de «maintenir une Union européenne forte et prospère». La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, sera d’ailleurs à la table des négociations aujourd’hui.

 

Combattre les inégalités entre hommes et femmes

Au-delà de ces dossiers brûlants, Angela Merkel a tenu à inscrire au menu de ce G7 des sujets qui lui tiennent à cœur. Parmi eux, garantir une meilleure éducation et favoriser l’accès à l’entreprenariat aux femmes du monde ­entier.

«Nous nous efforçons d’obtenir des engagements concrets»,  a-t-on annoncé du côté allemand. L’accès au financement des entrepreneurs femmes devrait notamment faire l’objet d’un texte précis, signé par les acteurs présents au château d’Elmau.

 

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