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Le DF-21D, la nouvelle arme absolue de la Chine

Les DF-21D, "tueurs de porte-avions", sur leurs chars lors du défilé commémoratif de la capitulation du Japon en 1945, à Pékin le 3 septembre. [GREG BAKER / AFP]

Un défilé militaire sans égal s’est tenu à Pékin ce 3 septembre pour commémorer les 70 ans de la capitulation des Japonais. À cette occasion, la Chine a présenté sa nouvelle arme, le DF-21D. Un missile surnommé le « tueur de porte-avions ».

 

12 000 soldats, 500 engins, 200 avions et hélicoptères. C’est une véritable démonstration de force qui a eu lieu ce 3 septembre à l’occasion de la commémoration de la défaite du Japon en 1945 à Pékin. Le président chinois, Xi Jinping, souhaitait faire les choses en grand pour ce jour qui "a refait de la Chine un grand pays dans le monde".

Et pour démontrer la puissance de l'Empire du milieu, le dirigeant a dévoilé le nouveau "jouet" de l'armée, le DF-21D, un missile surnommé le "tueur de porte-avions". Posé sur des camions à douze roues, l’engin mesure presque dix mètres de long pour un mètre de diamètre. L’armée chinoise serait actuellement équipée d’une dizaine de missiles de ce genre.

Le nom DF-21D n'a pas été choisi au hasard : les lettres DF représentent le mot "Dongfeng" qui en français se traduit par "vent d’est". Très peu de précisions ont été transmises au sujet de ce nouveau missile mais des experts militaires occidentaux aurait estimé sa portée à entre 900 et 1 000 kilomètres.

Ce missile, qui appartient à la famille des ASMB ("Anti-ship ballistic missile" ou en français "missile balistique anti-navire") sort de l’atmosphère pour y re-rentrer avec une vitesse qui atteint approximativement les 3 500 kilomètres par heure. Lors de son retour dans l’atmosphère, il vise sa cible et ne lui laisse aucune chance. Il est donc quasi-invulnérable à toutes les défenses antiaériennes classiques.

 

 

Le "vent d’est" chinois perturbe les diplomaties du monde entier

La présentation des DF-21D ne risque pas d’améliorer les relations entre la Chine, ses voisins et quelques puissances occidentales. À commencer par les Américains. Invité aux célébrations de ce 3 septembre, le président américain Barack Obama n’a pas souhaité y apparaître.

Le nouveau missile chinois apparaît en effet comme une menace pour tous les pays de la région. Il faut se rappeler que depuis la capitulation du Japon en 1945, les États-Unis ont mis la main sur le Pacifique. La 7ème flotte américaine y règne depuis plusieurs années mais l’arrivée de l’arme pourrait bien inverser le rapport de force dans le Pacifique.

La porte parole de la diplomatie chinoise, Mme Hua Chunying, a toutefois affirmé que les troupes chinoises ne cherchaient en aucun cas le conflit : "plus elles seront fortes, plus elles seront capables de garantir la paix mondiale".

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