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Daesh gagnerait 50 millions de dollars chaque mois sur la vente du pétrole

Selon la même enquête de l'Associated Press, Daesh aurait en Syrie sous son contrôle 253 puits de pétrole, qui emploieraient 275 ingénieurs et plus de 1 000 travailleurs. [AFP]

Daesh gagnerait chaque mois 50 millions de dollars (environ 45 millions d'euros) en vendant illégalement le pétrole des territoires occupés en Irak et en Syrie. Il s’agirait de sa principale source de revenus, selon l'Associated Press.

Cette somme, astronomique, constitue l’une des clés quant au maintien de l’auto-proclamé «califat», selon une enquête de l'agence de presse américaine Associated Press (AP), qui se base sur des sources émanant d’agences de renseignements.

Ces fonds permettent à Daesh non seulement de maintenir une armée contre ses adversaires mais également d’acheter des équipements et de recruter, notamment à l’étranger, des ingénieurs capables de maintenir en état de fonctionnement les puits de pétrole.

Rôle trouble de la Turquie

Selon l’AP, qui cite le témoignage d’un haut fonctionnaire américain anonyme, le gouvernement de Washington aurait exprimé aux autorités turques ses préoccupations quant aux moyens considérables de Daesh à pouvoir importer des outils d'extraction, de raffinage et de production pétroliers.

En outre, le groupe terroriste vendrait, principalement à des intermédiaires turcs, chaque baril de pétrole à un prix nettement inférieur au cours officiel. Fixé sur le marché à environ 45 dollars, Daesh céderait chaque baril parfois pour à peine 10 dollars, toujours selon la même source anonyme.

Les fondamentalistes de Daesh extrairaient environ 30 000 barils par jour depuis la Syrie à destination de la Turquie. En Irak, ce serait environ 20 000 barils produits chaque jour.

Daesh aurait en Syrie sous son contrôle 253 puits de pétrole qui emploieraient 275 ingénieurs et plus de 1 000 travailleurs.

L'enquête de l'Associated Press contredit les conclusions du Centre pluridisciplinaire d’Herzliya, en Israël. Le centre, sur la base de documents budgétaires de Daesh, avait assuré que les revenus du pétrole n'étaient pas la principale source de financement de l'organisation terroriste, les principales provenant essentiellement des confiscations et des taxes.

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