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Quels alliés face à Daesh ?

Des avions allemands devraient bientôt rejoindre les forces françaises du Charles-de-Gaulle.[Claude Paris/AP/SIPA]

Dans leur lutte contre Daesh en Syrie et en Irak, la France et les Etats-Unis reçoivent le soutien de plusieurs pays. Si bien qu’une alliance se précise.

C’est une décision importante pour l’Allemagne. Le conseil des ministres a validé ce mardi l’intervention de son armée dans la lutte contre Daesh en Syrie. Concrètement, Berlin devrait déployer jusqu’à six avions de reconnaissance Tornado, un avion de ravitaillement, ainsi qu’une frégate afin de protéger le porte-avions Charles de Gaulle en Méditerranée. Quelque 1 200 soldats seront concernés par cette mission, ce qui représente le contingent allemand le plus important à l’étranger. Longtemps réticente à une intervention militaire, l’Allemagne a changé d’avis après les attentats du 13 novembre dernier à Paris. Un revirement constaté chez d’autres nations, qui viennent renforcer la coalition existante.

Une volonté internationale

Formé en août 2014, la coalition internationale contre Daesh se compose officiellement d’une trentaine de pays, parmi lesquels l’Australie, l’Arabie saoudite ou encore la Belgique. Mais dans les faits, 95% des frappes aériennes ont été réalisées par les Etats-Unis. Après les attentats de Paris, la France a intensifié ses raids et a appelé les pays européens à la soutenir. Un appel à la solidarité internationale qui a poussé l’Allemagne à réagir, mais également le Royaume-Uni, où le Parlement doit se prononcer ce mercredi sur des frappes en Syrie.

Dans le même temps, François Hollande a reçu le soutien de son homologue russe Vladimir Poutine. Jusque là, la Russie intervenait en Syrie de façon isolée, en marge de la coalition internationale. Mais malgré des différences de points de vue sur la solution politique à apporter au conflit, Moscou, Paris et Washington sont désormais d’accord pour joindre leurs efforts et leurs informations. La récente brouille russo-turque montre toutefois que l’alliance internationale reste fragile. «Nous avons un ennemi commun et c’est Daesh, a fait savoir Barack Obama mardi. Je veux être certain que nous nous concentrons sur cette menace».

Des alliés intérieurs ?

Les renforts pour lutter contre Daesh ne s’arrêtent pas aux frontières de la Syrie. La question d’une collaboration avec les troupes de Bachar al Assad est en effet au centre des discussions internationales. Cette proposition inédite, avancée par la France, a été favorablement accueillie par l’Allemagne. Cela permettrait aux différents pays d’éviter l’envoi de troupes au sol. Un scénario rejeté depuis le début par Washington, comme par Paris, qui souhaite avant tout éviter un enlisement comme en Irak.

Il semble toutefois difficile de dissocier l’armée syrienne de leur dirigeant. Tout aussi difficile de s’aligner à la fois aux côté du régime et des rebelles. En attendant, ce sont donc ces derniers que la coalition soutient. Hier Le pentagone a ainsi annoncé l’envoi de nouveaux soldats des forces spéciales sur place.

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