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Anonymous attaque la Turquie, accusée de soutenir Daesh

Un lycéen portant le masque de Guy Fawkes manifeste contre une réforme gouvernementale, le 13 février 2015, à Istanbul (Turquie). Un lycéen portant le masque de Guy Fawkes manifeste contre une réforme gouvernementale, le 13 février 2015, à Istanbul (Turquie). [OZAN KOSE / AFP]

Le collectif "hacktiviste" Anonymous a revendiqué une cyberattaque massive contre des serveurs turcs, en représailles au supposé soutien d'Ankara au groupe terroriste Daesh.

Le 20 décembre, Anonymous a mis en garde les autorités turques avec une vidéo postée sur les réseaux sociaux : "Cher gouvernement de la Turquie, si vous ne cessez pas de soutenir Daesh, nous allons continuer d'attaquer votre Internet, vos serveurs racines DNS, vos banques et supprimer vos sites gouvernementaux", a menacé le groupe de hackers, arguant que la Turquie soutiendrait Daesh en soignant ses combattants et en lui achetant le pétrole volé dans les territoires conquis en Irak et en Syrie.

Or, les serveurs internet turcs ont subi ces derniers jours l'une des plus fortes cyberattaques par déni de service jamais signalées dans le pays, selon l'ONG turque Nic.tr, qui administre les adresses de sites internet utilisant le nom de domaine ".tr". Revendiquant l'offensive, baptisée #OpTurkey, Anonymous a ainsi déclaré avoir paralysé plus de 40 000 sites turcs pendant plusieurs heures. Et ce ne serait que le début. Les hackers ont en effet déclaré que, si la Turquie ne met pas fin à son supposé double jeu, ils continueront à perpétrer des attaques contre les systèmes informatiques alimentant les banques, les aéroports, les ressources militaires et les connections privées d'Etat.

Daesh dans le collimateur des cyberjusticiés

A la suite des attentats du 13 novembre, le collectif Anonymous avait déclaré une guerre cybernétique à l'EI. Dans le cadre de cette campagne intitulée #OpISIS, les hackers ont notamment rendu public plus de 5 000 comptes Twitter de l'EI, opération qu'ils avaient déjà perpétrée en mars. Plus tard, ils ont découvert un portefeuille électronique de trois millions de dollars en bitcoins - monnaie virtuelle utilisée sur le darkweb - appartenant à Daesh. Fin novembre, ils ont piraté un de leurs sites de propagande hébergés sur le web invisible et l'ont remplacé par une publicité pour du Prozac et un appel au calme... Début décembre, les hackers autoproclamés justiciers ont appelé les internautes à publier sur les réseaux sociaux des images tournant en dérision les jihadistes de l'EI.

L'humour plus fort que la haine.

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