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Turquie : 5 morts et 39 blessés dans un attentat attribué au PKK

Des policiers turcs à Diyarbakir, le 24 décembre 2015 [ILYAS AKENGIN / AFP/Archives] Après plus de deux ans de cessez-le-feu, des combats meurtriers ont repris l'été dernier entre les forces de l'ordre turques et le PKK. [ILYAS AKENGIN / AFP/Archives]

Cinq personnes ont été tuées et 39 autres blessées dans l'attaque à la voiture piégée d'un commissariat par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le sud-est de la Turquie, a annoncé jeudi le gouvernorat de Diyarbakir.

Deux personnes ont été tuées dans l'explosion d'une voiture piégée dans la ville de Cinar, et trois autres ont péri dans l'effondrement d'un bâtiment à proximité dans la nuit de mercredi à jeudi, a précisé le gouvernorat dans un communiqué cité par les médias turcs, attribuant l'attaque au PKK. Des images diffusées par les médias montraient la façade dévastée d'un immeuble résidentiel réservé aux policiers et à leurs proches situé à proximité du commissariat.

Les tués sont tous des civils, selon le gouvernorat de Diyarbakir, qui a ajouté que des policiers se trouvaient également parmi les blessés.

Après avoir déclenché l'explosion du véhicule piégé, des membres du PKK ont poursuivi leur assaut à l'aide de lance-roquettes, déclenchant une riposte des forces de sécurité, a ajouté le gouvernorat.

Reprise du conflit

Après plus de deux ans de cessez-le-feu, des combats meurtriers ont repris l'été dernier entre les forces de l'ordre turques et le PKK, faisant voler en éclats les pourparlers de paix engagés en 2012 pour mettre un terme à un conflit qui a fait plus de 40 000 morts depuis 1984. En plus des traditionnelles embuscades en zones rurales et montagneuses menées par le PKK contre les forces de sécurité, de très violents affrontements opposent l'armée et la police à des jeunes partisans du mouvement dans plusieurs villes du sud-est à majorité kurde de la Turquie.

Ankara a lancé le mois dernier une vaste offensive à laquelle prennent part quelque 10 000 hommes, appuyés par des chars et des hélicoptères, pour déloger ces rebelles à Silopi et Cizre, ainsi que dans le district historique de Sur à Diyarbakir, la grande cité kurde du pays. De nombreux civils ont été tués dans ces combats, qui ont plongé la région en état de guerre.

Plus de 3 000 «terroristes» du PKK ont été «éliminés» en 2015, a affirmé le chef de l'Etat turc Recep Tayyip Erdogan fin décembre.

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