"Bouffon", "idiot", "stupide", "dérangé"... Donald Trump a été traité de tous les noms lundi soir par les députés britanniques, réunis pour examiner une éventuelle interdiction du territoire pour le candidat à l'investiture républicaine en vue de l'élection présidentielle américaine.
En vertu de la loi en vigueur au Royaume-Uni, les députés avaient en effet l'obligation de débattre de cette proposition, avancée par une pétition qui a réuni pas moins de 570 000 signatures. Elle avait été lancée suite aux propos, considérés comme racistes, du milliardaire envers les Mexicains et les musulmans. Il avait notamment affirmé qu'il souhaitait interdire à ces derniers l'accès au territoire américain.
Pas d'interdiciton du territoire
Lors du débat, les parlementaires de tous bords ont ainsi multiplié les noms d'oiseaux contre le sulfureux Donald Trump, traité de "démagogue", "d'idiot", voire de "wazzcock", un mot d'argot anglais signifiant "stupide". Malgré tout, la majorité des députés s'est prononcée contre une interdiction du territoire pour le politicien américain, et il n'y a pas eu de vote sur la question. Le Premier ministre David Cameron, qui a clot les débats, a également indiqué qu'il n'avait aucune intention de mettre en place une telle mesure.
Favorable au banissement, le député Tulip Siddiq a déploré que la voix des citoyens britanniques ne soit pas entendue. "Cette pétition en ligne, signée par près de 600.000 personnes, montre que quand les gens souhaitent la justice, quand il sentent qu'il est nécessaire d'empêcher un homme corrosif et néfaste d'entrer dans notre pays, il agissent en pleine conscience", a-t-il déclaré. Les partisans du banissement de Donald Trump pourront au moins se féliciter que leur initative ait servi de défouloir verbal au sein de la prestigieuse institution britannique.