Un rapport de Human Rights Watch (HRW) affirme que des femmes yazidies ont été soumises à des «tests de virginité» par les tribunaux irakiens afin de prouver leur viol par Daesh.
C’est le cas de Luna. Cette jeune fille enlevée par des militants de Daesh a été vendu quatre fois et violée par tous ses «propriétaires». Une victime parmi tant d’autre l’organisation terroriste soupçonnée d’organiser le viol, l’esclavage sexuel et les mariages forcés à grande échelle. Libérée, elle a néanmoins du endurer une épreuve supplémentaire, celle du «test de virginité».
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Selon l’ONG, les autorités du Kurdistan auraient forcé les victimes de Daesh à subir des «tests de virginité» pour confirmer qu'elles avaient bien été maltraitées. «Ces tests ont été considérés comme des preuves de viol par les tribunaux irakiens» assure Rothna Begum, une militante de l’ONG qui rappelle que ces examens sont fondés sur des croyances culturelles ou religieuses.
Des tests inopérants scientifiquement
Or l’OMS considère ces tests comme inopérants. L’Organisation mondiale de la Santé souligne qu'ils peuvent causer des douleurs et des dommages psychologiques graves : «il n'y a pas de place pour les tests de virginité, ils n’ont aucune validité scientifique» tranche l'organisation qui fait aussi la promotion des droits de l'homme.
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Depuis la découverte de ces pratiques, HRW assure avoir reçu des responsables kurdes qu’ils cesseront désormais pour faire place à une autre « collecte de preuves», en ligne avec les recommandations de l'ONU. Les «tests de virginité» sont couramment utilisés par de nombreux pays du monde, à l’instar de l'Inde, de la Turquie, de l'Afghanistan, de l'Egypte, de la Libye, de la Jordanie, de l'Indonésie ou encore de l'Afrique du Sud.