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Le nombre de femmes excisées sous-estimé de 70 millions

L'Afrique est le continent le plus touché par l'excision.[Georges Gobet / AFP/Archives]

Au moins 200 millions de jeunes filles et de femmes ont été excisées, selon une étude statistique sur la mutilation des organes génitaux des femmes. Plus de la moitié d’entre elles vivent dans trois pays, l’Indonésie, l’Egypte et l’Ethiopie.

Selon les chiffres de l’UNICEF, 70 millions de femmes n’avaient pas été prises en compte dans l’étude de 2014. Un écart qui s’explique par le fait qu’entre-temps, les données provenant d’Indonésie, un des pays où l’excision est la plus pratiquée malgré son interdiction depuis 2006, ont pu être incorporées.

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Cette étude, qui analyse les données de trente pays, montre par exemple que 98% des femmes qui ont entre 15 et 49 ans en Somalie sont excisées. Aucun pays n’a un pourcentage plus élevé.

Pour Claudia Cappa, auteur du rapport, les données qui viennent d’Indonésie montrent que la mutilation des organes génitaux féminins est plus pratiquée que ne le pensaient les chercheurs. «Dans les pays où nous n’avions pas de données, nous ne nous basions que sur des preuves anecdotiques. Cet écart prouve qu’il s’agit d’un problème mondial alors qu’on avait tendance à se focaliser sur l’Afrique.»

Le nombre pourrait encore augmenter

Les chiffres sont en augmentation, en partie à cause de l’augmentation de la population. Si cette «coutume» continue, le nombre va encore augmenter significativement dans les 15 prochaines années.

L’ONU s’est fixé pour objectif d’éliminer la pratique de l’excision d’ici à 2030. «Les efforts actuels ne sont pas suffisants pour combattre cette croissance, poursuit Claudia Cappa. L’excision se pratique sur tous les continents avec la migration de populations depuis leurs communautés traditionnelles vers d’autres pays.»

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