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L'armée américaine n'est plus certaine d'avoir tué Mokhtar Belmokhtar

Le chef jihadiste d'AQMI, Mokhtar Belmokhtar, était traqué depuis des années. Le chef jihadiste d'AQMI, Mokhtar Belmokhtar, était traqué depuis des années. [ANI / AFP]

Les forces spéciales américaines avaient annoncé l'été dernier l'exécution du célèbre terroriste Mokhtar Belmokhtar. Mais le Pentagone emet désormais des doutes sur le fait qu'il ait bien été tué. 

Il était réputé impossible à attraper. Souvent déclaré mort ou capturé, le chef jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar finissait toujours par démentir les annonces, en perpétrant un nouvel enlèvement au Sahel. Cependant en juin dernier, une unité des forces spéciales américaines était persuadée d'avoir localisé le terroriste, dans une ferme en Libye. Deux F-15 ont alors bombardé le bâtiment, tuant au mois cinq personnes. Immédiatement après cette intervention, l'une des femmes de Belmokhtar, qui venait de donner naissance à son dernier enfant, est retournée vivre dans sa famille, laissant les américains penser qu'il était bel et bien mort. 

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Mais des mois plus tard, le Pentagone et les renseignements américains émettent de nouveaux doutes sur la mort du chef de guerre, affilié à Al Qaïda. Le débat interne qui fait rage sur ce sujet est révélateur des difficultés soulevées par les interventions ciblées dans des pays ou la présence militaire américaine est peu dévelopée, comme la Libye, la Syrie ou le Yémen, explique le Washington Post. 

L'éventualité que Belmokhtar ne fasse pas partie des victimes des frappes de cet été laisse en effet plusieurs autres questions sans réponse. Qui a été tué à sa place? Et quelles conséquences ces frappes ont-elles eu sur ses fidèles, qui ont multiplié les attaques sanglantes au cours des derniers mois? Des attentats terroristes revendiqués par les partisans de Belmokhtar ont en effet récemment eu lieu au Mali et au Burkina Faso. Plusieurs pays, dont la France, ont d'ailleurs signalé que Belmokhtar lui-même était probablement derrière ces assauts. 

L'opération de juin dernier était l'aboutissement d'une traque internationale de plusieurs années. Né en Algérie, Mokhtar Belmokhtar, surnommé "le borgne" après avoir perdu un œil par accident pendant sa jeunesse, était parti dans des camps d'entraînement afghans dans les années 1990. Il avait ensuite combattu aux côtés d'islamistes algériens, avant de se hisser à la tête de ce qui est devenu Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). 
 

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