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Donald Trump retrouve ses rivaux républicains

Donald Trump, le 23 février 2016 à Las Vegas [John GURZINSKI / AFP/Archives] Il s'agira du dixième débat depuis le début des primaires. [John GURZINSKI / AFP/Archives]

Qui trouvera les arguments - et le ton - pour arrêter la marche triomphante de l'exubérant Donald Trump dans les primaires républicaines ?

Les cinq candidats du "Grand Old Party" à la Maison Blanche se retrouvent jeudi à Houston (Texas) pour un dixième débat crucial avant le "Super Tuesday", rendez-vous du 1er mars au cours duquel 11 Etats voteront, avec un quart des délégués à la clé. L'affrontement, qui s'annonce houleux, débutera à 19h30 heure locale. Il sera retransmis en direct sur CNN.

Tour à tour hâbleur, moqueur ou menaçant, le milliardaire a trouvé un style qui séduit un partie de plus en plus large - et diverse - de l'électorat républicain et désarçonne ses rivaux, qui peinent à trouver la riposte, l'angle d'attaque.

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Les sénateurs Marco Rubio (Floride) et Ted Cruz (Texas), les deux seuls qui apparaissent encore en mesure de viser la victoire finale, savent qu'ils jouent très gros sur cette seule soirée texane. Le neurochirurgien retraité Ben Carson est toujours dans la course mais plus personne ne semble véritablement lui prêter attention. Le gouverneur de l'Ohio John Kasich, qui porte un message plus modéré et moins sombre que ses rivaux sur l'état de l'Amérique, sait qu'il va faire l'objet de pressions croissantes pour se retirer afin que toutes les forces "anti-Trump" se rassemblent autour de la candidature Rubio. 

"Les deux mois à venir vont être fantastiques", a lancé l'homme d'affaires de 69 ans au soir de sa victoire dans le Nevada. "Pour être honnête, nous n'aurons peut-être même pas besoin de deux mois", a ajouté Donald Trump, bravache, évoquant l'hypothèse d'un enchaînement de victoires qui lui permettrait de rafler rapidement le nombre de délégués nécessaires pour décrocher l'investiture du parti à la convention de Cleveland, dans l'Ohio (nord), en juillet.

L'immigration devrait figurer en bonne place lors du débat jeudi dans cet immense Etat frontalier du Mexique. Accusé d'avoir fait volte-face sur ce sujet, Marco Rubio, fils d'immigrés cubains, est la cible d'attaques récurrentes sur ce thème. Après avoir soutenu en 2013 au Sénat un ambitieux projet de régularisations, il refuse aujourd'hui toute réforme en l'absence de mesures supplémentaires à la frontière.

Clash avec l'ancien président mexicain

L'ancien président mexicain Vicente Fox s'est mêlé au débat jeudi en attaquant Donald Trump sur la principale proposition de son - maigre - programme: la construction d'un mur entre les deux pays. Assurant qu'il n'entendait pas "payer pour ce putain de mur", il a appelé, sur la chaine Fusion, les Hispaniques vivant aux Etats-Unis à ne pas suivre ce "faux prophète".

Se déclarant outré par l'utilisation du mot, le magnat de l'immobilier a immédiatement réclamé sur Twitter des "excuses" de l'ancien dirigeant.

Fort de ses trois victoires consécutives (New Hampshire, Caroline du Sud, Nevada), et de son statut de grand favori des sondages, Donald Trump optera-t-il cette fois pour un ton moins polémique et plus "présidentiel"? Maintenant que Jeb Bush, qui fut longtemps sa cible favorite, a quitté le ring, va-t-il s'attaquer à Rubio avec la même férocité ?

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Quelques heures avant le début du débat, un sondage Quinnipiac a sonné comme une claque pour ceux qui, au sein du parti républicain, espèrent encore faire barrage au milliardaire: Trump l'emporterait haut la main dans l'Etat de Marco Rubio, la Floride. Il raflerait 44% des voix parmi les électeurs républicains contre 28% seulement pour le sénateur Rubio.

"Si Rubio ne peut même pas l'emporter dans son propre Etat, il est difficile d'imaginer comment il pourrait gagner ailleurs", a commenté Peter Brown, l'un des auteurs du sondage.

La primaire de Floride, prévue le 15 mars, occupe une place à part dans la calendrier électoral: c'est l'Etat le plus grand dans lequel l'intégralité des délégués sont attribués au candidat qui arrive en tête.

Au sein du parti républicain, certains tablent encore sur un long combat et s'accrochent à un scenario dans lequel deux ou trois candidats resteraient en course jusqu'à la convention de juillet, aucun n'ayant réussi à obtenir la majorité absolue des délégués, soit 1.237 sur 2.472.

Dans ce cas, après un premier tour, les délégués seraient libérés de leur engagement initial et pourraient voter pour le candidat de leur choix dans un second tour. Toutes les cartes seraient alors spectaculairement rebattues.

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