Lina Khalifeh, une Jordanienne ceinture noire de taekwondo, a ouvert la première salle d'arts martiaux pour femmes du pays, à Amman.
La jeune femme, vingt fois médaille d'or avec la sélection jordanienne, avait commencé à dispenser des cours d'autodéfense chez elle, en 2010, après qu'une de ses amies lui a confié être victime de violences de la part de son père et de son frère. Comme ces séances attiraient de plus en plus de monde, elle a décidé d'ouvrir une salle exclusivement féminine d'arts martiaux, dans le nord de la capitale.
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Lina Khalifeh enseigne un mélange de taekwondo et de boxe, ainsi que d'autres techniques permettant par exemple de répondre à un étranglement. Depuis l'ouverture du centre, elle a entraîné près de 14 000 filles et femmes de tous les âges et de tous les milieux. Par l'entremise d'ONG, elle a même pu former à l'autodéfense des milliers de réfugiées syriennes et de femmes de ménages étrangères.
@SheFighter #Jordan's 1st self-defence academy for #women https://t.co/TJFwJluAKt @MiddleEastEye @bthsts @LinO1984 pic.twitter.com/n4aYv4umOD
— Hanan Chehata (@HananChehata) 19 février 2016
L'initiative n'est pas toujours vue d'un très bon œil dans ce royaume conservateur, mais la jeune femme assure avoir reçu de nombreux soutiens. Et son projet a également séduit à l'international. La sportive de 31 ans a même été reçue l'année dernière à la Maison Blanche par Barack Obama, avec d'autres "leaders du changement social" au Moyen-Orient, selon les termes du président américain.