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Réfugiés : l'Europe face aux exigences turques

Angela Merkel et Alexis Tsipras, en première ligne dans la gestion de la crise migratoire. Angela Merkel et Alexis Tsipras, en première ligne dans la gestion de la crise migratoire. [THIERRY CHARLIER / AFP]

Les 28 États-membres de l’Union européenne se réunissent ces jeudi 17 et vendredi 18 mars à Bruxelles pour finaliser un projet d’accord crucial avec Ankara sur les réfugiés.

Mais les exigences turques, jugées particulièrement élevées, divisent les chefs d’États. Le pays s’est en effet déclaré disposé à réadmettre sur son sol tous les migrants entrés en Europe clandestinement. Mais il demande, en contrepartie, le respect de certaines conditions. D’abord, pour chaque réfugié réaccepté en Turquie, un autre devra se voir accorder l’asile dans un pays européen. Ensuite, pour assurer la prise en charge des migrants de retour, Ankara exige le doublement de trois à six milliards de l’aide promise par Bruxelles. 

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Outre ces revendications directement liées à la crise migratoire, la Turquie exige également que ses ressortissants soient exemptés de visa pour voyager en Europe. Et elle demande, enfin, une réouverture des négociations en vue de son adhésion à l’Union européenne. Sur ce dernier point, la chancelière Angela Merkel a exprimé hier son désaccord, arguant que la question n’était pas d’actualité. 

Mais le reste des conditions ne font pas non plus l’objet d’un consensus, et les discussions s’annoncent longue avant d’aboutir à un projet d’accord. D’autant qu’au delà des exigences d’Ankara, certains s’inquiètent des conséquences humanitaires d’un tel plan de réadmission massif en Turquie, rappelant que le droit européens interdit en principe les renvois collectifs. 

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