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Nagorny-Karabakh : négociations à Vienne après quatre jour d'hostilités

Tirs de soldats arméniens vers les forces azerbaïdjanaises, le 3 avril 2016 dans le Nagorny Karabakh [Vahram Baghdasaryan / PHOTOLURE/AFP] Au moins 40 militaires des deux camps et six civils ont été tués depuis la reprise des hostilités vendredi. [Vahram Baghdasaryan / PHOTOLURE/AFP]

La capitale autrichienne doit accueillir mardi une réunion sur le Nagorny-Karabakh, quatre jours après la reprise des hostilités entre forces arméniennes et azerbaïdjanaises dans cette région contestée qui ont fait une quarantaine de morts.

Co-présidé par la France, les Etats-Unis et la Russie, le groupe de Minsk sur le Haut-Karabakh au sein de l'OSCE, chargé de trouver une issue à ce "conflit gelé" depuis plus de vingt ans, évoquera la reprise des hostilités militaires dans ce territoire que se disputent l'Azerbaïdjan et l'Arménie

La crise à été le "sujet numéro 1" d'une conversation téléphonique lundi entre le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov, selon le département d'Etat. "Nous exhortons les deux camps à cesser immédiatement l'usage de la force et à éviter toute forme d'escalade", a dénoncé son porte-parole Mark Toner, qualifiant de "lamentable" le nombre "élevé" de victimes. Les deux ministres "ont condamné les tentatives de +parties extérieures+ au conflit pour aggraver la confrontation", a rapporté de son côté du ministère russe de la Défense, semblant dénoncer les propos du président turc.

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A la veille de la réunion à Vienne de membres de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), le président turc Recep Tayyip Erdogan, allié de Bakou, a en effet semblé attiser les tensions. Multipliant les messages de soutien à Bakou, Recep Tayyip Erdogan Erdogan a assuré que "le Karabakh retournera un jour, sans aucun doute, à son propriétaire originel", l'Azerbaïdjan, renouvelant ses "condoléances" aux proches des "martyrs" azerbaïdjanais.

Au moins 40 militaires des deux camps et six civils ont été tués depuis la reprise des hostilités vendredi, les plus meurtrières depuis le cessez-le-feu instauré entre Erevan et Bakou en 1994. Plus de 200 militaires et civils ont été blessés.

Ce conflit, dont les sources remontent à plusieurs siècles mais qui s'est cristallisé à l'époque soviétique lorsque Moscou a attribué ce territoire majoritairement arménien à la république socialiste soviétique d'Azerbaïdjan, intervient dans une région du Caucase stratégique pour le transport des hydrocarbures, près de l'Iran, de la Turquie et du Proche-Orient.

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