Le gouvernement d’union nationale libyen soutenu par l’Onu a pu entrer concrètement en fonction ce mercredi 6 avril, les autorités non reconnues de Tripoli ayant finalement accepté de lui céder le pouvoir la veille au soir.
Une de ses premières actions a été d’imposer aux institutions d’attendre son feu vert avant d’effectuer des dépenses. Pour faire respecter cette règle, il compte sur la Banque centrale, qui lui a formellement apporté son soutien.
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Un succès pour le Premier ministre Fayez al-Sarraj, alors que le pays est en proie à une crise institutionnelle majeure depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Trois «gouvernements» autoproclamés se disputaient en effet la légitimité populaire, sans qu’aucun ne réussisse réellement à asseoir son autorité. Cette instabilité a permis la progression dans le pays du groupe terroriste Daesh, qui contrôle désormais la ville de Syrte.
Avec le ralliement, mardi soir, de la coalition de milices qui siégeait à Tripoli depuis 2014 aux institutions dirigées par Fayez al-Sarraj, il ne reste plus que deux autorités rivales. Celle basée dans l’Est, en Cyrénaïque, continue en effet de s’opposer au nouveau gouvernement, malgré la pression de la communauté internationale.