La compagnie aérienne Air France reprend ce dimanche 17 avril ses vols vers Téhéran à raison de trois traversées par semaine. La liaison entre Paris et la capitale iranienne était suspendue depuis 2008.
La diffusion par Air France d'une note interne appelant son personnel navigant féminin à «porter un pantalon durant le vol, une veste ample et un foulard recouvrant les cheveux à la sortie de l'avion» pour se rendre jusqu'à l'hôtel en Iran avait par ailleurs suscité ces dernières semaines une certaine polémique. La compagnie aérienne avait ensuite annoncé qu'elle s'engageait à respecter le choix des hôtesses qui ne souhaitent pas, par conviction personnelle, porter le voile en sortant de l'avion en les remplaçants sans sanction.
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En Iran, le port du voile pour les femmes dans les lieux publics est exigé par la loi depuis la révolution islamique de 1979. «Pour concilier ce principe inhérent au métier de navigant avec le respect des valeurs personnelles de chacune des femmes d'Air France, quand une hôtesse ou une femme pilote sera affectée sur un vol à destination de Téhéran, Air France leur donnera la possibilité de se désister et d'être affectée sur un autre vol» a indiqué le groupe.
Le vol #AirFrance #AF738 de Paris #CDG vers #Téhéran #THR est maintenant prêt pour l'embarquement ! #Iran #AvGeek pic.twitter.com/6HBvh12QrD
— Air France Newsroom (@AFnewsroom) 17 avril 2016
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«Autant d'hotesses que de stewards»
«Sur ces vols, il y aura autant d'hôtesses que de stewards», a en outre précisé Luc Bargeton, le DRH des personnels navigants commerciaux (PNC) d'Air France, lui-même ancien steward, cité par Le Figaro. «Nous avons dit que nous comprenions que les convictions personnelles soient prises en compte. À la suite de réunions avec les organisations syndicales représentatives, nous avons défini les modalités d'un système qui les a satisfaites», a-t-il ajouté. Aucun retrait de rémunération, ni de compte-rendu sur leur choix et aucune pression exercée sur les hôtesses qui décideraient, même la veille ou le jour même, de ne pas embarquer sur un Paris-Téhéran ne devraient ainsi s'appliquer. Ce dispositif s'applique aussi aux femmes pilotes.