Une Américaine a récemment fait retarder le décollage de son avion à destination de Syracuse (état de New York) après avoir pris le griffonnage de son voisin pour un code secret terroriste.
Alors qu’elle se trouvait assise à sa place, cette femme a remarqué que le passager à côté d’elle écrivait sur un bout de papier une suite de lettres et de chiffres. Prétextant ne pas sentir bien, elle a fait stopper l’appareil de la compagnie American Airlines, sur le point de décoller de Philadelphie (Pennsylvanie), pour descendre. A terre, elle a finalement expliqué aux autorités qu’elle soupçonnait son voisin, un homme aux cheveux bruns bouclés et à la peau mate, d’être un dangereux terroriste.
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Interrogé par la sécurité, le passager s’est en fait révélé être un professeur d’économie italien réputé travaillant pour le compte de l’université de Pennsylvanie, sur la côte est des Etats-Unis. Et le supposé code inscrit sur son morceau de papier était en réalité une équation différentielle, utilisée en règle générale pour construire des modèles mathématiques.
Des électeurs paranoïaques ?
Guido Menzio, lauréat de la médaille Carlo Alberto, récompensant le meilleur économiste italien de moins de 40 ans, a confié au Washington Post avoir été convenablement traité lors de son interrogatoire. Il a toutefois estimé que cette expérience n’était pas sans rapport avec la multiplication des discours anti-musulmans de Donald Trump, accentuant la paranoïa de ses électeurs.
Ce genre de situation n’est effectivement pas un fait isolé. En avril, un étudiant avait été débarqué d’un appareil d’une compagnie américaine en raison d’une conversation en arabe qu'il avait eu au téléphone peu avant le départ de l’avion.