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Nemmouche aurait bien conseillé à Abdeslam de se taire

Des gardiens de prison dévoilent les conversations de Salah Abdeslam et Mehdi Nemmouche incarcérés tous les deux dans la prison de Bruges. [AFP / ARCHIVES]

Vendredi, pour sa première audition par un juge français, Salah Abdeslam a fait valoir son droit au silence. Une attitude qui lui aurait été dictée par Mehdi Nemmouche, auteur présumé de l’attaque du musée juif de Bruxelles, selon une source proche du dossier, citant des surveillants pénitentiaires. 

Arrêté le 18 mars dernier à Bruxelles, Salah Abdeslam n’a plus collaboré avec la justice belge et française depuis le 22 mars, jour des attentats en Belgique. Ce jour-là, les enquêteurs souhaitent l’interroger sur les événements qui viennent de se produire mais Salah Abdeslam garde le silence.

Les détenus communiquent en élevant la voix

Fait étrange, les surveillants pénitentiaires de la prison de Bruges où il est incarcéré expliquent aux policiers qu’il est «au courant» des attentats. Ce, alors qu’il est placé à l’isolement et qu’il ne dispose pas de la télévision dans sa cellule. Selon les gardiens de la prison, l’informateur de Salah Abdeslam n’est autre que Medhi Nemmouche, auteur présumé de l’attaque du musée juif de Bruxelles, emprisonné dans la même enceinte.

Les deux détenus ne sont pas voisins de cellule mais ils parviennent tout de même à communiquer entre eux en élevant la voix. Selon les gardiens, leur voix sont reconnaissables même si les réponses de Salah Abdeslam sont «difficilement audibles».

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C’est à ce moment-là que Mehdi Nemmouche, qui dispose de la télévision, l’aurait informé des attentats et du déroulement des opérations policières. Il aurait ainsi indiqué que «Brahim et Soufiane sont morts à l’aéroport». Des prénoms qui désignent les deux kamikazes de l’aéroport de Bruxelles : Ibrahim El bakraoui et Najim Laachraoui surnommé Soufiane Kayal. Surtout, Mehdi Nemmouche «conseille à Abdeslam de garder le silence et de ne plus parler avec la police et son avocat car il sera envoyé en France pour y être jugé». Des consignes que le seul rescapé des commandos des attentats de Paris a visiblement suivies.

Placé à l'isolement en France

Le 18 avril, Salah Abdeslam avait été transféré de la prison de Bruges à celle de Beveren avant d’être remis à la France le 27 avril. Il est incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis dans une cellule isolée disposant de la vidéosurveillance.

Des titres de presse belges avaient déjà évoqué les conversations des deux jihadistes présumés mais le personnel de la prison n’avait pas confirmé, jusque-là, de telles informations. 

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