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Présidentielle américaine : Hillary Clinton dans l'incertitude

Hillary Clinton a perdu son avance dans la course à la Maison Blanche. [John Sommers II / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Grande favorite pour la course à la présidence, l’ancienne secrétaire d’Etat est donnée perdante face au Républicain Trump pour la première fois.

Les jeux sont encore loin d’être faits. Il y a un an, Hillary Clinton semblait n’avoir aucun adversaire capable de l’empêcher d’être la prochaine locataire de la Maison Blanche. Depuis le début de la campagne officielle, l’ex-première dame était d’ailleurs donnée gagnante face à tous les candidats. Mais cette semaine, pour la première fois, des sondages annonce une possible victoire de Donald Trump en cas de duel. Des intentions de vote qui, si elles n’enterrent pas définitivement la démocrate, illustre sa difficulté à convaincre les électeurs américains.

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Depuis toujours, Hillary Clinton peine à se montrer proche du peuple. Selon François Clemenceau, auteur de «Hillary Clinton de A à Z» (Editions du Rocher), l’ancienne sénatrice pâtit en effet d’une réputation de femme «calculatrice, qui manque de franchise et d’authenticité». Mais ses détracteurs voient également en elle la candidate de l’establishment, loin de représenter le changement, l’avenir du pays. Depuis 1992, et l’élection de son mari, les Américains ont en effet vu Hillary douze ans à la Maison Blanche (huit en tant que first lady très influente et quatre comme secrétaire d’Etat de Barack Obama) et huit ans au Sénat.

Des fonctions à travers lesquelles elle a accumulé quelques casseroles qui lui mènent encore la vie dure. Ses adversaires n’hésitent pas à lui rappeler son vote en faveur de la guerre en Irak lorsqu’elle était sénatrice, la mort de l’ambassadeur américain à Benghazi alors qu’elle était secrétaire d’Etat, ou encore, à la même période, l’utilisation de sa messagerie privée pour des correspondance classées «Secret Défense».

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Enfin, Clinton doit faire face à une véritable transformation du candidat Trump. Celui qui était présenté comme une blague il y a un an s’est imposé dans l’électorat comme un président plausible. Ayant désormais éliminé tous ses concurrents républicains, il s’attache à unir le parti et à ancrer dans les esprits qu’Hillary est une femme corrompue et indigne de confiance.

Un système qui l’avantage

Le chemin vers la Maison Blanche n’est toutefois pas totalement bloqué pour la native de Chicago. Les sondages nationaux ne prédisent pas forcément l’avenir. «L’élection américaine se joue dans une dizaine d’Etats-clés, explique François Clemenceau. Et huit d’entre eux lui sont pour le moment acquis.» Clinton y jouit notamment d’une popularité unique parmi l’électorat noir et hispanique, décisif pour être élu.

En outre, au contraire du républicain Trump, la démocrate n’est pas encore définitivement investie candidate de son partie. Une fois Bernie Sanders définitivement hors course, elle devrait récupérer des intentions de voix dans l’électorat démocrate et pourra pleinement se consacrer au duel qui l’attend. Un face à face qui s’annonce d’ores et déjà musclé. 

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