La police brésilienne recherche 30 hommes soupçonnés d’avoir violé une adolescente à Rio de Janeiro, et d’avoir publié la vidéo de l’agression sur les réseaux sociaux.
La victime, 16 ans, se rendait chez son petit ami un samedi quand elle aurait été droguée. Elle a déclaré s’être réveillée dans une autre maison, le lendemain, nue, blessée et entourée d’hommes. C’est seulement quelques jours plus tard qu’elle aurait découvert les images que certains des violeurs présumés ont diffusé sur les réseaux sociaux.
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Des commentaires mysogines et dégradants
Ces vidéos ont été largement partagées et commentées sur les réseaux sociaux. Bien souvent des commentaires terribles, misogynes et dégradants. Les comptes ont depuis été suspendus, mais ces messages ont provoqué une réaction indignée de la part de la population brésilienne. Une réaction qui s’est traduit par l’utilisation du hashtag #EstuproNuncaMais, qu’on peut traduire par «Viol, jamais».
Obrigado aos amigos, seguidores, parceiros de luta. Estamos juntos!
Chegamos no topo! #EstuproNuncaMais pic.twitter.com/6eM77YNbqP
— jornalistaslivres (@j_livres) 27 mai 2016
Une «culture du viol» au Brésil
Un collectif de journalistes s’est par ailleurs fait le relais de cette indignation, diffusant largement des dessins et des appels à la responsabilité nationale, dénonçant ce que les militants appellent «la culture du viol» au Brésil. L’ONU a également publié une déclaration appelant les autorités à enquêter sur l’affaire dans le respect de la victime.
NÃO ao machismo#EstuproNuncaMais
Ilustra: @vitortcartoons pic.twitter.com/MetRXEmH0n
— jornalistaslivres (@j_livres) 27 mai 2016
Pour sa part, la police a émit des mandats d’arrêt, dont un concernant le petit ami de la victime du viol.