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Euro 2016 : face à l'Ukraine, l'Allemagne veut se rassurer

L'entraîneur de l'équipe d'Allemagne Joachim Löw en conférence de presse, le 17 mai 2016 à Berlin    [John MACDOUGALL / AFP/Archives] L'entraîneur de l'équipe d'Allemagne Joachim Löw en conférence de presse, le 17 mai 2016 à Berlin [John MACDOUGALL / AFP/Archives]

L'Allemagne a beau être championne du monde en titre, elle a besoin de se rassurer à l'heure d'entamer son Euro contre l'Ukraine, dimanche à Lille. Après une succession de forfaits, la Mannschaft veut chasser ses doutes, surtout en défense.

"Nous n'allons pas nous apitoyer. Nous avons une très bonne équipe, nous avons beaucoup de bons joueurs. J'ai entièrement confiance dans les joueurs qui sont ici". Derrière cette phrase volontariste du sélectionneur allemand Joachim Löw, on devine les nombreuses embûches que son équipe a croisées.

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Après un parcours en qualification bien moins brillant que ces dernières années, même s'ils ont fini en tête de leur groupe, les Allemands, compétiteurs hors-pair, avaient hâte d'en découdre en France et d'étrenner leur statut de champions du monde. Mais entre les forfaits sur blessure du milieu défensif Ilkay Gündogan, de l'attaquant Marco Reus, suivis de celui du stoppeur Antonio Rüdiger dès le premier jour dans le camp de base d'Evian, ainsi que les incertitudes sur la forme de Bastian Schweinsteiger et a fortiori de Mats Hummels, il y a de quoi voir de façon moins optimiste ce premier match, même contre la modeste Ukraine.

Passés par les barrages après avoir terminé derrière l'Espagne et la Slovaquie en éliminatoires, les hommes du très prudent Mikhayl Fomenko offrent le visage d'un ensemble solide et sans saveur, si ce n'est ses deux stars, Andriy Yarmolenko du Dynamo Kiev et Yevhen Konoplyanka, récent vainqueur de la Ligue Europa avec le FC Séville. Très forte dans les duels, l'Ukraine n'a jamais battu l'Allemagne depuis leur première rencontre en 1997, subissant deux défaites, mais accrochant trois fois le nul.

20 ans après Bierhoff

Les champions du monde devront donc déjà être performants dès leur entrée en lice s'ils veulent bien entamer leur quête d'un titre continental qu'ils n'ont plus remporté depuis 20 ans et le but en or d'Oliver Bierhoff en finale de l'Euro 1996 contre les Tchèques. Avec en guise d'avertissement, le match de préparation raté face à la Slovaquie le 29 mai, avec une défaite à la maison (3-1) qui fait tâche même si l'équipe était largement remaniée et que la rencontre se déroulait dans des conditions difficiles, sous une pluie diluvienne à Augsbourg.

Le casse-tête le plus urgent pour Joachim Löw sera de composer sa défense, et surtout de trouver qui mettre aux côtés de Jerome Boateng dans l'axe. Löw a lui-même limité à deux noms la liste des candidats: Shkodran Mustafi (Valence) et Benedikt Höwedes, avec un petit avantage pour le premier, car recentrer le joueur de Schalke, même si c'est pour revenir à son poste de métier, créerait un vide sur le flanc droit qu'il occupe habituellement en sélection.

Si l'hypothèse d'une défense à trois axiaux n'est pas non plus totalement écartée, il est toutefois plus vraisemblable de voir la Mannschaft débuter avec une composition plus classique à quatre derrière, face aux rapides contre-attaquants ukrainiens.

L'attaquant Mario Gomez (g) lors d'une séance d'entraînement de l'équipe d'Allemagne, le 9 juin 2016 à Evian (Haute-Savoie) [PATRIK STOLLARZ / AFP]
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L'attaquant Mario Gomez (g) lors d'une séance d'entraînement de l'équipe d'Allemagne, le 9 juin 2016 à Evian (Haute-Savoie)

 

Devant aussi l'Allemagne est à la recherche de sa formule magique. Habitué à jouer sans véritable avant-centre depuis la retraite internationale de Miroslav Klose, après le sacre mondial brésilien, Joachim Löw a tout de même convoqué Mario Gomez dans les 23 après sa très bonne saison en Turquie avec le Besiktas. Il semblerait toutefois que Mario Götze, très en difficulté en club, car Pep Guardiola ne comptait guère sur lui au Bayern, tienne la corde pour évoluer en "faux numéro neuf".

Sa vitesse et sa technique, bien supérieures à celles de Gomez, pourraient s'avérer très utile surtout pour le jeu en mouvement que prône le sélectionneur allemand depuis des années, afin de percer le coffre-fort de la défense basse et compacte qu'opposera sans doute l'Ukraine. Un succès serait idéal pour les Allemands, qui devront ensuite se frotter à la Pologne, qui les avait battus en éliminatoire, et à la plus modeste Irlande du Nord.

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