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Attentat d'Istanbul : il meurt en venant chercher son fils qui venait de quitter Daesh

Le triple attentat-suicide à l'aéroport international Atatürk d'Istanbul a fait 42 morts et 298 blessés, selon le dernier bilan. Le triple attentat-suicide à l'aéroport international Atatürk d'Istanbul a fait 42 morts et 298 blessés, selon le dernier bilan. [OZAN KOSE / AFP]

Il était venu retrouver son fils après s'être battu pour le sortir des griffes de Daesh. Fathi Bayoudh, professeur et médecin-colonel tunisien de 58 ans, est décédé mardi dans le triple attentat-suicide à l'aéroport international Atatürk d'Istanbul.

L'homme était dans la capitale turque pour tenter de récupérer son fils Anouar, incarcéré après avoir un temps rejoint le groupe terroriste Daesh en Syrie, ont indiqué mercredi des médias tunisiens. "On ne sait pas précisément ce qu'il y a fait", a précisé le directeur général des Affaires consulaires au ministère des Affaires étrangères, Fayçal Ben Mustapha.

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Selon le journal Kapitalis, Anouar, étudiant en médecine, s'était rendu il y a deux ans en Suisse pour y effectuer un stage, sans prévenir ses parents. Puis il avait épousé une Tunisienne et, ensemble, ils avaient fait le voyage jusqu'en Syrie, via l'Irak.

Le père aurait obtenu gain de cause pour rapatrier son fils

Plusieurs radios et sites d'information tunisiens ont affirmé que Fathi Bayoudh, chef du service de pédiatrie à l'hôpital militaire de Tunis, était en contact avec le consulat pour faire libérer son enfant et le rapatrier dans son pays de naissance. Une source ministérielle, sous couvert d'anonymat, a de son côté déclaré que le père de famille, après de longs mois de plaidoyers, avait obtenu gain de cause.

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Mardi soir, il s'était rendu à l'aéroport Atatürk pour accueillir son épouse, a par ailleurs indiqué un responsable du ministère de la Défense. Mais ce jour-là, trois kamikazes ont tiré des coups de feu et fait sauter leurs ceintures d'explosifs, faisant 42 morts et 238 blessés, et mettant fin à l'espoir du père de revoir un jour son fils. Et réciproquement.

En hommage à cette victime de la barbarie jihadiste, des internautes ont publié des photos du médecin sur les réseaux sociaux.

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