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Gabon : 2 morts dans des violences après l’annonce de la victoire d’Ali Bongo

L'Assemblée nationale a été incendiée et le QG de l'opposant Jean Ping a été pris d'assaut. [MARCO LONGARI / AFP]

Dès l’annonce de la réélection d’Ali Bongo pour un deuxième septennat, des violences ont éclaté à Libreville, plongeant la capitale dans le chaos. Deux personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans l’assaut du QG de l’opposant Jean Ping.

Les partisans de l’opposition sont massivement descendus dans les rues de Libreville, pour contester l’élection. Rapidement, des heurts ont éclaté avec les forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes, de grenades assourdissantes et de canons à eau.

La situation a dégénéré encore davantage lorsque l’Assemblée nationale a été incendiée par des manifestants. Selon un témoin cité par l’AFP, des opposants ont d’abord brûlé des véhicules avant de pénétrer dans le bâtiment et d’y mettre le feu.

Le QG de Jean Ping pris d'assaut

Quelques heures après, en plein milieu de la nuit, le QG de Jean Ping a été pris d’assaut par les forces de sécurité gabonaises.

«Notre siège est attaqué par hélicoptère et au sol par des éléments de la garde présidentielle, la police et des mercenaires», a précisé l’opposant à Europe 1. Jean Ping a ajouté qu’au moins deux personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées.

De son côté, le porte-parole du gouvernement a affirmé que la Garde républicaine avait investi le bâtiment pour retrouver «des criminels» responsables de l’incendie de l’Assemblée nationale.

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Selon les résultats annoncés par la commission électorale, Ali Bongo Odimba a été réélu avec 49,80% des suffrages devant Jean Ping (48,23%). Un faible écart de 5.594 voix séparant les deux hommes, l’opposition a réclamé un recomptage des voix de chaque bureau de vote.

La France a réagi à ces résultats, demandant aux autorités de faire preuve de transparence. «Nous estimons nécessaire que les résultats de tous les bureaux de vote soient publiés. C’est la crédibilité du scrutin ainsi que la réputation internationale du Gabon qui sont en jeu», a souligné le ministère des Affaires étrangères.  

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