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Les femmes demandent autant d’augmentations que les hommes, avec moins de succès

Cette nouvelle étude estime qu'en moyenne, les hommes ont 25% de chances supplémentaires de décrocher une augmentation.[Image d'illustration Pixabay]

Une nouvelle étude vient infirmer la théorie selon laquelle les femmes sont moins augmentées que les hommes parce que moins demandeuses d’une revalorisation salariale. 

Cette étude, réalisée par la Cass Business School, en collaboration avec les universités de Warwick et du Wisconsin sur un échantillon de 4.600 salariés, tend même à prouver que les femmes demandent plus d’augmentations, mais qu’elles y ont moins accès que les hommes

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25% de chances en moins

L’étude s’est attachée à comparer ses situations en apparence similaire, éliminant d’office toute comparaison entre des salariés à temps pleins et d’autres à temps partiel. Les comparaisons ont alors clairement fait apparaître une situation qui voit les hommes avoir 25% de chances de plus de décrocher une augmentation par rapport aux femmes.

L’étude a utilisé les données d’une enquête réalisée en 2014 en Australie et nommée «Australian Workplace Relations Study». Un gage de fiabilité puisque l’Australie est le seul pays à enregistrer systématiquement les demandes d’augmentation des salariés, et les raisons ayant motivé cette demande. 

Andrew Oswald, professeur d’économie et des sciences du comportement à l’Université de Warwick s’est dit très surpris des résultats obtenus : «le fait que les femmes demandent moins d’augmentations que les hommes est une théorie populaire. C’est une donnée en laquelle beaucoup de femmes croyaient». 

«Pure discrimination contre les femmes»

Le professeur Oswald a également ajouté que cette étude apportait la preuve de l’existence d’un «élément de pure discrimination contre les femmes», preuve qu'il reste du travail avant d'en arriver à l'égalité des sexes. S’il admet que l’Australie puisse être un cas particulier, il estime que cette théorie est peu probable tant son modèle économique est proche de la Grande-Bretagne ou des Etats-Unis par exemple. 

Une donnée peut cependant constituer un élément rassurant : l’étude montre que l’égalité entre les sexes est plus importante chez les salariés de moins de 40 ans. Une preuve selon les chercheurs que les mentalités commencent à changer. 

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