Une voiture piégé a explosé devant un poste de police dans la province de Hakkari, près des frontières avec l'Irak et l'Iran, dans le sud-est de la Turquie a annoncé le Premier ministre turc Binali Yildirim. Dix-huit personnes, dont huit civils, ont été tuées.
Au moins 26 personnes (10 militaires et 16 civils) ont été blessées lors de cette explosion qui a eu lieu non loin d'un arrêt de minibus. «L'attaque a été perpétrée par un kamikaze qui a fait exploser une camionnette au moyen de 5 tonnes d'explosifs», a indiqué Binali Yildirim lors d'une conférence de presse. La déflagration a été telle qu'un cratère de 10 à 15 mètres de large, et 6 à 7 mètres de profondeur, s'est formé sur les lieux de l'attaque.
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Le PKK pointé du doigt
La responsabilité de la rébellion kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) est pointée du doigt dans cet attentat, d'après plusieurs médias turcs. L'agence de presse progouvernementale Anadolu a elle expliqué que l'armée turque avait entamé une opération sur la zone pour retrouver les assaillants.
Samedi, un homme et une femme, soupçonnés d'être proches du PKK, ont fait exploser leurs bombes près d'Ankara à l'arrivée de la police venue les arrêter. Seuls les deux kamikazes sont morts dans cette explosion. L'armée turque a lancé le 24 août une opération militaire, baptisée "Bouclier de l'Euphrate", pour chasser de sa frontière les rebelles kurdes et les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) à qui sont attribués de sanglants attentats en Turquie.