En direct
A suivre

Irak : début de l'offensive pour reprendre Mossoul à Daesh

Un policier irakien prépare armes et munitions sur la base militaire de Qayyarah, à 60 kilometres de Mosoul le 16 octobre 2016 [AHMAD AL-RUBAYE / AFP] Un policier irakien prépare armes et munitions sur la base militaire de Qayyarah, à 60 kilometres de Mosoul le 16 octobre 2016 [AHMAD AL-RUBAYE / AFP]

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a annoncé lundi que l'opération pour reprendre à Daesh la ville de Mossoul avait commencé. L'ONU a exprimé son inquiétude pour la sécurité des 1,5 million d'habitants du principal bastion de Daesh en Irak.

«Le temps de la victoire est venu et les opérations pour libérer Mossoul ont commencé», a déclaré le chef du gouvernement dans une allocution sur la télévision officielle irakienne. S'adressant aux habitants de la région de Mossoul, deuxième ville d'Irak et principal bastion de Daesh dans ce pays, M. Abadi a lancé: «Je déclare aujourd'hui le début de ces opérations victorieuses pour vous libérer de la violence et du terrorisme de Daesh».

Irak : la bataille de Mossoul a commencé [Iris ROYER DE VERICOURT, Alain BOMMENEL / AFP]
Photo
ci-dessus
Irak : la bataille de Mossoul a commencé
 

 

Les forces militaires irakiennes se rassemblent sur la base militaire de Qayyarah, à 60 kilometres de Mosoul le 16 octobre 2016 [AHMAD AL-RUBAYE / AFP]
Photo
ci-dessus
Les forces militaires irakiennes se rassemblent sur la base militaire de Qayyarah, à 60 kilometres de Mosoul le 16 octobre 2016

 

Pendant qu'il lisait sa déclaration, le Premier ministre, qui est le commandant en chef des forces armées, était entouré par de hauts responsables militaires irakiens. Il n'a pas donné de précisions sur les opérations militaires lancées dans la nuit de dimanche à lundi.

Les forces du gouvernement irakien, assistées par diverses autres forces, ont resserré depuis des mois leur dispositif autour de Mossoul. Elles ont récemment repris des positions clés près de Qayyarah, une ville située à environ 60 kilomètres au sud de Mossoul, préparant l'offensive finale.

Le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, a estimé que l'opération était «un moment décisif dans notre campagne pour infliger à Daesh  une défaite durable». «Nous sommes confiants que nos partenaires irakiens vaincront notre ennemi commun et libèreront Mossoul et le reste de l'Irak de la haine et de la brutalité de Daesh», a dit M. Carter.

 
Les forces militaires irakiennes se rassemblent sur la base militaire de Qayyarah, à 60 kilometres de Mosoul le 16 octobre 2016 [AHMAD AL-RUBAYE / AFP]
Photo
ci-dessus
Les forces militaires irakiennes se rassemblent sur la base militaire de Qayyarah, à 60 kilometres de Mosoul le 16 octobre 2016

 

Le Premier ministre a précisé dans son allocution que seules l'armée et la police irakiennes entreraient dans Mossoul, alors que de nombreuses autres forces sont déployées en vue de l'offensive pour reprendre la ville, dont des combattants peshmergas kurdes et des milices sunnites et chiites. «La force qui mène les opérations de libération est la courageuse armée irakienne avec la police nationale, et ce sont elles qui entreront dans Mossoul, pas d'autres», a déclaré M. Abadi.

Mossoul, ville à majorité sunnite, avait été prise avec une relative facilité en juin 2014 par les jihadistes sunnites de Daesh, en partie à cause de la profonde défiance de la population locale envers les forces de sécurité irakiennes, dominées par les chiites. Avant le lancement de l'offensive qui vient de débuter, l'organisation paramilitaire Hached al-Chaabi, dominée par des milices chiites soutenues par l'Iran, a déclaré qu'elle avait l'intention de participer à l'opération.

Les combattants se préparent avec un masque à gaz, lors du rassemblement des forces militaires irakiennes sur la base militaire de Qayyarah, à 60 kilometres de Mosoul le 16 octobre 2016 [AHMAD AL-RUBAYE / AFP]
Photo
ci-dessus
Les combattants se préparent avec un masque à gaz, lors du rassemblement des forces militaires irakiennes sur la base militaire de Qayyarah, à 60 kilometres de Mosoul le 16 octobre 2016

 

Des peshmergas kurdes ont également fait mouvement depuis l'est en direction de Mossoul. La coalition internationale antijihadiste menée par les Etats-Unis fournit un soutien aérien et terrestre à l'opération. Avant l'annonce par le Premier ministre du lancement de l'opération, l'armée irakienne a déclaré dimanche avoir largué par les airs des dizaines de milliers de tracts sur Mossoul, dont certains donnant des consignes de sécurité aux habitants en prévision de l'offensive.

Lourdement armés, les jihadistes, approximativement au nombre de 5.000 hommes, ont eu des années pour se préparer à cet assaut. Le secrétaire général adjoint des Nations unies pour les affaires humanitaires et l'aide d'urgence, Stephen O'Brien, s'est dit «extrêmement préoccupé pour la sécurité de quelque 1,5 million de personnes vivant à Mossoul qui pourraient être touchées par les opérations militaires». Selon lui, «les familles sont exposées à un risque extrême d'être prises entre deux feux ou prises pour cibles par des snipers».

Coalition anti-Daesh

Mossoul, ville à majorité sunnite, avait été prise avec une relative facilité en juin 2014 par les jihadistes sunnites de Daesh, en partie à cause de la profonde défiance de la population locale envers les forces de sécurité irakiennes, dominées par les chiites.

Avant le lancement de l'offensive, l'organisation paramilitaire Hachd al-Chaabi, dominée par des milices chiites soutenues par l'Iran, a déclaré son intention de participer à l'opération. Des peshmergas kurdes ont également fait mouvement depuis l'est en direction de Mossoul.

La coalition internationale antijihadiste menée par les Etats-Unis fournit un soutien aérien et terrestre à l'opération. Et la Turquie, qui possède une frontière avec l'Irak, au nord, a également offert son soutien.

Avant l'annonce du lancement de l'opération, l'armée irakienne avait indiqué avoir largué par les airs des dizaines de milliers de tracts sur Mossoul, dont certains donnant des consignes de sécurité aux habitants en prévision de l'offensive.

C'est à Mossoul, que le leader de Daesh, Abou Bakr al-Baghdadi, avait publiquement proclamé un califat, installé en juin 2014 sur des territoires conquis par les jihadistes en Irak et en Syrie.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités